Bon, j'arrive à la 3è et dernière partie du roman de Frank,
La Cantina (sorti il y a trois semaines chez Alma) et je dois dire que c'est assez étrange, parfois jouissif, parfois déconcertant, souvent drôle et parfois limite hilarant
Un quatuor d’étranges doux-dingues dans un Mexique plus sombrero que nature... Longuement mûrie par l’un des meilleurs auteurs de BD, voici une fantaisie virtuose, pleine d’humour, de musiques, de gourmandise. Avec le romantisme en prime.
La première phrase du livre le prétend : l’action se situe en 1967 dans le désert de Sonora (Mexique, non loin de la frontière californienne). Mais rien n’est moins sûr... Dans une buvette perdue – la Cantina – quatre naufragés de la vie se retrouvent et construisent ensemble un monde à leur convenance. L’époque est celle du Summer of Love : contreculture, drogue, amour libre, sexe. Mais ce n’est pas si sûr...
À la Cantina vit Louis-Marie, un type sympathique, un peu lunatique et franchement perdu. Il souffre, sans le savoir précisément, d’amnésie psychogène. Bref un très gros trou de mémoire. Pour lui, tout est simplement neuf, inconnu. Il s’est pris d’affection, par exemple, pour un cactus-cierge géant, un saguaro qu’il appelle Ferdinand et dont il est convaincu qu’il s’agit d’une antenne lui permettant de communiquer avec Dieu.
Felipe, le brave et très stupide Felipe, est le factotum de Louis- Marie, son Maître-Jacques et son souffre-douleur. Mais voici que survient Rita, une séduisante Marilyn Monroe des faubourgs. Elle est flanquée de Juan, son vieil amant jaloux et silencieux. Le quatuor est en place, sous le soleil du désert, à l’ombre du saguaro géant. À partir de là, tout va arriver, y compris le plus invraisemblable. Et ça, c’est sûr – c’est même certain...
Niveau style écriture, c'est assez inattendu du bonhomme, mais pas forcément surprenant.
Mieux vaut tapis Persan volé que tapis volant percé (Uderzo.... et oui, pas Goscinny)