Monsieur Jean a écrit:L'Ombre Jaune a écrit:Je suis contre les anglicismes lorsqu'il existe déjà un correspondant francophone, même ancien ou vieillot. Mais courriel est le genre de mots prônés par quelques extrémistes exagérément francophiles (ou anglophobes) que l'on trouve parfois au Québec.
La réalité n'est pas la même : nous sommes six millions de francophones contre 300 millions d'anglophones.
En Europe hispanophones, germanophones, italophones, anglophones et francophones occupent des espaces comparables.
Alors il faut comprendre ces «extrémistes exagérément francophiles (ou anglophobes)» qui sont frileux et méfiants.
Mais bon, on est en train de venir à bout des dinosaures comme moi, la semaine dernière le Parti Québécois a terminé quatrième aux élections.Il y a donc de l'avenir en Nouvelle-France pour mail et fake news. Mais pour l'instant, vous me permettrez d'utiliser l'italique.
Certes ! Vous n'avez évidemment pas besoin de ma "permission", qui serais-je pour "permettre" ou "interdire" quoi que ce soit en matière d'usage de langue à quiconque ?
Et je comprends, qu'en tant que minorité linguistique, on puisse revendiquer le droit à s'auto-déterminer, lexicalement, sémantiquement et phonétiquement.
Mais :
1° Remarque : Pourquoi dire "nous sommes six millions de francophones contre 300 millions d'anglophones" ?
Pourquoi pas, "avec" ou "cohabitant pacifiquement avec", etc ?
Je n'ai pas beaucoup de temps libre pour, d'initiative, chercher les conflits éventuels entre groupes linguistiques (ethniques, tribaux, politiques, religieux, etc, ... même si cela m'intéresse), mais s'il y a tension linguistique (et/ou socio-économique entre les nombreux divers groupes linguistiques chez nos amis Québécois,) je pense qu'hormis les deux langues "officielles" au Canada, il y a bon nombre d'idiomes utilisés par vos compatriotes en fonction de la région (allemand, finnois, pendjabi, cantonais, etc).
2° Question : Les québécois francophones sont ils (je l'espère), autant attentifs à ne pas erronnément traduire bêtement des constructions grammaticales et/ou lexicales empruntées à l'anglais ? (Exemple : "definitely" en anglais ne veut pas dire "définitivement" en français. Et pourtant, bon nombre de mes compatriotes belges utilisent "définitivement" pour signifier "vraiment" ("actually" en anglais) - ils auraient "définitivement" (vraiment) tort, selon moi, et seraient définitivement dans l'erreur, s'ils ne comprenaient jamais le piège des "faux amis" entre anglais et français. Ce serait définitif, pour eux, hélas.
Cet exemple est révélateur de comment l'anglais peut "impacter" (oups, je voulais dire "affecter") notre parler francophone.
(Un peu comme, avec certains de mes collègues avec qui je me prends gentiment le chou, lorsqu'on tire (ou fait tirer) avec une arme à feu vers une cible, on ne "l'engage" pas. On la "vise", on la "neutralise", peu importe. Mais je ne propose pas un job (à une feuille de papier, ou à un acteur protégé contre des munitions marquantes), je ne "l'engage" pas. J'admets "engager" un combat contre une menace, mais je n'engage pas une cible.
Bref, toussa toussa...
C'est pas facile hein.