Cobalt 60 a écrit:Lug aurait dû développer une ligne avec mention "pour adultes" qui lui aurait permis d'échapper à la loi de 1949, comme le faisait Arédit avec ses pockets de super-héros massacrés aussi, cela dit, mais pour des raisons de format cette fois.
Le sujet de la censure et des choix de LUG est au coeur des choses.
Il faut savoir que LUG, même avec les petits formats italiens qui sont aussi censurés, vise un public jeune. Donc une ligne adulte n'aurait pas permis de toucher ce public puisque non seulement il n'y a pas de possibilité d'être mis en vue chez les libraires, mais les enfants n'auraient pu les acheter.
Ensuite, la publication pour enfants permettait moins de TVA par exemple.
Et pour preuve, quand Arédit lance ses revues couleurs en plus grand format en reprenant le nom "Artima", ces revues sont aussi soumises à la loi de 49. Et le choix d'une série par titre au lieu des anthologies comme Strange faisait que la TVA était plus haute et les prix plus chers.
Par contre, il est sûr que LUG censure bien plus, supprimant ce qu'ils jugent inapproprié pour les enfants. Il y avait une approche "morale" du contenu.
Des entretiens avec Claude Vistel, il ressort qu'il y a une vraie crainte d'interdiction sur Lyon après le précédent de Pierre Mouchot qui a sabordé Fantax et vu ses autres titres attaqués. L'éditeur en a été brisé.
Quand jai été en âge d'avoir accès à la VO, j'ai vu le problème, mais je garde tout de même une vraie reconnaissance à LUG pour m'avoir permis, enfant, de découvrir Marvel. Si les revues avaient été adultes, je n'aurais pas pu les lire.
LUG-ment vôtre, Romuald.