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Mon avis rejoint ceux d'HervB et François Boucq : le sujet (60 ans de BD) était trop vaste, et les choix réalisés pour l'exposition pas toujours heureux.
J'en retiens en particulier la salle consacrée à l'humour : petite, elle regorgeait de planches, et c'est finalement celle réunissant le plus d'artistes connus du grand public - Franquin, Bretécher, Gotlib, Uderzo,... - donc il s'avérait très difficile d'y circuler. L'impression qu'elle me laisse à posteriori, c'est qu'il s'agissait de donner un os à ronger à une BD perçue comme plus populaire par le Centre Pompidou, mais il y avait une inadéquation entre la taille de la pièce et la célébrité des œuvres (avec même du Fujiko Fujio, du Schultz, etc...).
Cela n'enlève rien à la qualité globale des planches exposées, et il y avait vraiment des trésors (Sin City pour ne citer que lui), même si, paradoxalement, quelques-unes des planches les plus mémorables étaient exposées à l'étage d'en-dessous, car datant d'avant 1964 : Little Nemo, The Spirit, La Bête est morte,... Bizarre d'axer une exposition sur une période (trop longue) pour ensuite sortir du cadre prévu, même si je ne regrette certainement pas d'avoir pu profiter de telles merveilles.
Cela ne fait que peu de temps que je fais des expositions consacrées à la BD (néo parisien et premier FIBD en 2022), donc je ne suis pas encore blasé, c'était un vrai bonheur de voir ces planches. Mais l'organisation thématique de l'exposition, la sélection de ce qui est important ou non et méritait d'être montré, la thématique globale cherchant à couvrir l'ensemble de la production mondiale pendant plusieurs décennies,... cela laisse un goût d'inachevé.
