M. [P] avait d'ailleurs demandé expressément à M. [A] le 13 juin 2015 de lui offrir entre trois et cinq planches par album, car il était, selon lui, d'usage qu'un dessinateur offre une telle quantité de planches à son scénariste.
Morti a écrit:Je peux comprendre qu'un scénariste soit frustré de ne rien toucher sur la vente de planche mais je me répète sans doute, quand on achète une planche, on achète un travail graphique, pas un morceau du scénario même si ce scénario est la base du dessin, je pense être clair...
Je reviens avec les planches sans philactères donc sans texte et donc sans donner aucune indication sur l'histoire.
Je ne pense pas qu'un acheteur de planche refuserait un achat d'une planche "nue", c'est le dessin qu'il veut, la mise en page éventuellement voire même la mise en couleur.
Autre chose, imaginons que je sois dans une galerie qui vend des planches et je craque pour une planche sans savoir de quel album elle vient ni qui sont les auteurs. C'est évidemment le travail graphique qui m'attire et donc je ne m'intéresse pas du tout au scénario lors de l'achat (à tort peut-être). Dans ce cas, le travail du scénariste n'intervient en rien et donc j'ai un peu de mal à justifier la quote-part de celui-ci.
Et pour avoir eu la chance, à l'époque de Zoo, de passer une soirée avec Frank et Bonifay qui ont démarré une séance de travail imprévue et j'ai assisté à un véritable ping-pong d'idées, de discussions, de points de vue, d'avis contraires...passionnant mais au sortir de ça, quelle était la part du scénariste et celle du dessinateur ?
Morti a écrit:quand on achète une planche, on achète un travail graphique, pas un morceau du scénario même si ce scénario est la base du dessin, je pense être clair...
Morti a écrit:Et pour avoir eu la chance, à l'époque de Zoo, de passer une soirée avec Frank et Bonifay qui ont démarré une séance de travail imprévue et j'ai assisté à un véritable ping-pong d'idées, de discussions, de points de vue, d'avis contraires...passionnant mais au sortir de ça, quelle était la part du scénariste et celle du dessinateur ?
Brian Addav a écrit:On pourrait prendre l'analogie avec la chanson. Les paroliers, les compositeurs seraient les scénaristes. J'imagine absolument pas l'un deux allaient réclamer la moitié du cachet de l'artiste chaque fois que le Johnny actuel chante une de leurs chansons sur scène. Ils ont fait le disque.
icecool a écrit:
Pour revenir au sujet BD :
https://www.fournol-avocat.fr/actualite ... de-dessine
https://www.fournol-avocat.fr/actualite ... de-dessine
icecool a écrit:
Pour revenir au sujet BD :
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Jimbolaine a écrit:Je me permets de rajouter que la fameuse idée originale n'est pas toujours du fait du scénariste. Je veux dire par là qu'il peut arriver que le dessinateur ait des envies, des démangeaisons, qu'il veuille dessiner ceci ou cela, et que le scénariste intervienne alors pour lui fabriquer un écrin, un contexte destiné à mettre en valeur ces impulsions.
Comment jauger cela ?
De même, comment estimer la contribution de chacun dans le cadre d'une collection où c'est l'éditeur qui contacte les auteurs, scénaristes comme dessinateurs, afin de les associer dans un projet commun initié par la rédaction ?
J'ai rencontré Serge Lehman il y a deux ans, nous étions à un salon commun et j'ai croisé Yann Legendre aussi à cette occasion, puisqu'ils signaient Vega (et qu'ils m'ont signé mon exemplaire, youpi). Serge m'a expliqué (propos qu'il a tenus ailleurs, ce n'est pas une révélation qui m'est réservée) que Vega, c'était en gros l'univers de Yann dans lequel il fournissait un cadre narratif. Et que leur prochain collaboration, ça sera un peu l'inverse, quelque chose initié par Serge.
Comment estimer cette différence ?
Il reste quelque chose qui me semble une évidence : le scénario (quelque forme qu'il prenne) arrive avant les planches. Sans l'un, pas les autres. On est d'accord.
La reconnaissance, effectivement, ça me semble un autre sujet, et une autre dimension.
Là aussi, je suis partagé. Est-il important que les gens connaissent mon nom ? Sachent qui je suis ? Ce que je fais ? Spontanément, je dirais que l'important, c'est que les lecteurs soient au rendez-vous chez les libraires pour l'arrivée de mes livres. Et j'aimerais que les gens sachent ce à quoi correspond le travail d'un scénariste. Moi, au milieu, c'est moins important, mais ceci n'est que mon avis.
Jim
Morti a écrit:Je peux comprendre qu'un scénariste soit frustré de ne rien toucher sur la vente de planche mais je me répète sans doute, quand on achète une planche, on achète un travail graphique, pas un morceau du scénario même si ce scénario est la base du dessin, je pense être clair...
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