Hé ben, il s'en passe des choses, dans cette dizaine de volumes, que ce soit pour les histoires d'amour, les intrigues liées aux hommes en noir ou quelques enquêtes de plus longue durée que d'habitude (pas qu'elles soient forcément meilleures que les autres d'ailleurs...) avec des moments longtemps attendus.
Bon, ceci dit, il n'y a pas photo sur l'événement principal de ces volumes, hein :
Takagi et Sato ont baisé ! Il a fallu attendre 56 tomes, mais enfin !!! (notons que, pour d'autres, on n'en est pas encore là...).
Comment l'apprend-on ? Dans le cadre d'une histoire de vengeance assez foireuse, Takagi est enlevé et ligoté sur une planche au haut d'un immeuble. La police cherche donc à les retrouver. Mais les Detective boys s'inquiètent : que se passera-t-il s'il dort ? Réponse de Miwako : "Aucun souci. Takagi ne bouge pas quand il dort...". Ce qui provoque les questions innocentes des gosses (et la réaction gênée de l'inspectrice) : "Ah bon ? Vous dormez avec lui ? Vous vous entendez vraiment bien."
Bref, ça fait plaisir.
Il y a aussi des progrès pour les autres couples. Sauf pour Kaguya et Heiji : quand l'un se lance, c'est l'autre qui fait tout foirer. On se souvient de la grandiose stratégie Furinkazan de Kazuha. Dans le tome 75, c'est Heiji qui se comporte stupidement alors que Kazuha avait le courage de se déclarer.
0 avancée aussi pour le professeur Agasa : on n'a plus revu Fusae Campbell depuis le tome 40. De façon plus amusante, on a une sorte de relation mère-fils inversée avec Aï, qui veut le mettre au régime.
Rien pour le pauvre inspecteur Yamamura : c'est dommage, je suis sûr qu'Aoyama pourrait nous faire un coupole amusant. Pas de nouvelle avancée non plus pour Kogoro et Eiri.
Enfin, pas de nouvelle avancée pour Shiratori et Kobayashi. On va dire que le couple est formé et qu'il n'y a plus grand chose à en dire.
La progression inattendue, c'est pour Shinichi et Ran puisque celui-ci retrouve sa taille normale pour un temps dans une histoire (assez tarabiscotée également) qui voit tout notre petit monde voyager à Londres. Et Shinichi finit par déclarer son amour de façon un peu détournée (mais quand même claire) à Ran. Bon, évidemment, dans l'immédiat (et sur les tomes suivants, malgré quelques piques de Sonoko), ça ne débouche sur rien, Ran ne réagit pas du tac au tac et Shinichi ne peut rester sous cette forme longtemps. Mais enfin, c'est un pas en avant important.
Enfin, 2 nouveaux couples sont développés :
L'inspecteur Chiba et la policière Naeko Miike. Encore une histoire d'amis d'enfance et de catchphrase mais c'est plus mignon et moins forcé que le couple Shiratori-Kobayashi et ça avance doucement au fil des voulmes.
Et la policière Yumi avec, cette fois-ci, non pas un policier mais un champion de shogi (dont elle ignore le statut), Shukichi Haneda. Vu qu'elle n'est pas une flèche en terme de sentiments et n'a pas un caractère facile, ils ont plus ou moins rompu, sans que le principal intéressé s'en soit rendu compte d'ailleurs.
Chez les hommes en noir, ça avance pas mal aussi. Le mystère sur l'identité de Bourbon est au coeur de ces volumes... mais est très rapidement résolu puisque l'auteur nous présente 3 suspects potentiels (en lien avec Vermouth) au tome 76 et que son identité est révélée 2 tomes plus tard, au cours d'une tentative de meurtre dans un train qui lève pas mal de mystères, sur Bourbon mais aussi sur Akaï.
Au niveau des histoires, on a toujours du pseudo-fantastique (des vampires cette fois-ci), du Kaito Kid (conclusion amusante avec Sera) et quelques meurtres sans raison valable. A part pour l'intrigue amoureuse, l'histoire d'attentat à Londres n'était pas passionnante : elle traînait trop en longueur et multipliait les péripéties sans intérêt. Idem pour celle sur la vengeance contre Takagi.
De nouveaux personnages apparaissent dans ces volumes. Notamment :
Masumi Sera, détective lycéenne d'origine anglaise. Elle intègre la classe de Ran et de Sonoko et s'intéresse beaucoup à Conan. J'ai eu l'impression qu'Aoyama avait regretté de n'avoir guère exploité Eisuke et avait créé un nouveau personnage pour un rôle à peu près similaire de faux naïf. En tout cas, Sera est beaucoup plus utilisée - trop à mon sens, comme les Detective boys ou Heiji. Elle apparaît au tome 73 où elle se montre comme un garçon manqué, adepte des arts martiaux (sa spécialité est le Jeet Kune Do) au point de pouvoir rivaliser avec Ran. Un de ses runing gags est qu'elle n'a pas de poitrine - d'où des confusions sur son sexe, qu'elle prend à la rigolade au début avant que ça ne finisse par l'énerver. Elle se console en racontant régulièrement que chez sa mère, ça a fini par pousser et que ça lui arrivera bien. Pas de romance à ce jour pour le personnage. Elle s'intéresse également à Akaï et à Aï.
Tooru Amuro. D'abord un suspect dans une affaire, il s'avère être un détective et va demander à Mouri de devenir son élève, tout en travaillant comme serveur au café Poirot. Une occasion de se rapprocher du détective et de son entourage puisqu'il s'agit en fait d'une infiltration, Amuro étant en fait Bourbon... mais aussi un agent infiltré de la CIA qui, pour ne rien arranger, a une dent contre Akaï. Il joue un personnage plutôt avenant et sympathique et va aider dans la résolution d'enquêtes. Gin ne l'apprécie guère (mais apprécie-t-il quelqu'un, à part le boss ? ) et tentera de le tuer (avec Vermouth, histoire de faire d'une pierre 2 coups...).
Shukichi Handa, joueur de shogi extrêmement doué qui, suite à une remarque de Yumi, s'est promis de la demander en mariage lorsqu'il aura obtenu les 7 titres majeurs de ce jeu. Il est à la fois naïf et enthousiaste (ce qui agace Yumi) et très perspicace ; c'est logique vu son métier mais ça se révèle aussi utile lors des enquêtes. Ca en fait un personnage plutôt attachant, et accessoirement lié à certaines des intrigues majeures du manga.