de ckicmoi » 02/01/2007 16:05
Ray Beam, célèbre rock star, est en panne d’inspiration. Son dernier album date de 4 ans. Nick, vendeur dans une boutique pour collectionneurs, redoute d’être licencié. Il multiplie les faux et vole son patron. Phoebe a appris l’existence de son père il y a 6 mois. D’un tempérament plutôt timide, elle s’est mis en tête de le retrouver et de le rencontrer. Steve, passionné de musique, est névrosé. Sa vie bascule lorsqu’il reçoit une photo de son idole couverte de graffitis et parafée de ce qui lui semble être une fausse signature. Caprice, serveuse dans le restaurant de Richard et Franck, a peut-être rencontré l’homme de sa vie. Ce n’est pas si facile à assumer et à admettre quand on manque terriblement de confiance en soi. Lily, habituée du travail intérimaire, décroche par hasard un job au salaire mirobolant.
Tous sont en proie au doute et au mal être. Leurs destins vont converger.
Bâti sur le mode du compte à rebours, cet album extrêmement humain montre combien le dialogue peut être constructif et son absence dévastatrice. Il pointe la difficulté à dire les choses, à les extérioriser et à les dépasser. L’épilogue est positif et optimiste : la traversée des moments de crise participe de la construction de soi, surmonter ces crises permet de gagner en force de caractère et d’accéder à une forme de plénitude.
La narration est fluide et subtile, le construction brillante. Le trait est juste, précis, très expressif et sait ralentir ou accélérer le rythme quand il le faut, là où il le faut.
Il n’est certainement pas facile, pour un auteur complet, d’écrire l’ouvrage qui suivra celui qui a été primé à Angoulême comme meilleur premier album. Le cap est brillamment passé.