C'étaient les années 90 et la série était quand même une grosse déc*nnade de Sam Raimi et sa bande. C'est culte.
Il n'est pas faux de dire que
Daemon s'en rapproche par certains côtés. Mais il en manque peut-être l'humour.
Je l'ai longuement feuilleté et visuellement c'est vraiment bon : le trait de Toulhoat est top, il a une mise en scène très enlevée, il dessine certains textes de façon à essayer d'utiliser les possibilités de mise en page d'une BD et c'est réussi, c'est futé, c'est pas banal ; et en même temps il n'en fait pas trop sur la mise en page du dessin qui reste globalement assez classique et lisible.

Les paysages de la Grèce centrale sont aussi très réussis.
Sur le scénario, je serai un peu plus mitigé, non pas que ça ait l'air médiocre. Ça me semble manquer peut-être un peu d'humour (dans le sens où le bouquin se prend trop au sérieux) comme je le mentionnais plus haut. Et j'ai eu l'impression que ça se lirait très vite.
Si la volonté de l'équipe est de créer une série qui deviennent un canon (et encore une fois, je trouve ça bien d'avoir ce niveau d'ambition), c'est sans doute la dimension du scénario qui doit être approfondie, pour aller vers plus de densité. Quelqu'un disait plus haut que
Daemon commence in media res — je ne trouve pas que ce soit un défaut, au contraire : cf.
Blueberry,
Comanche,
Thorgal et d'autres : on ne sait pas trop non plus d'où viennent ces personnages (on l'apprend petit à petit bien plus tard. En revanche, dans
Daemon, il y a plusieurs pages dédiées à l'histoire tragique de ses origines : ça coupe l'action, ça raccourcit le récit principal (même si ça donne des pages spectaculaires).
In fine sur cet album, est-ce qu'on est sur une aventure autonome complète (mais quel est le nœud de l'intrigue, alors ?) ou sur une longue scène d'exposition parcourue de quelques péripéties anecdotiques ? J'ai certainement regardé trop rapidement, mais je ne peux pas répondre.