nexus4 a écrit:Sujets fusionnés.
edgarmint a écrit:
edgarmint a écrit:Mon épouse qui l’a lu ce matin me disais qu’elle a régulièrement songé aux parents de l’autrice, ont-ils lu ça ? De songer de mon côté qu’il était tout à fait heureux que mes enfants ne s’adonnent pas à la pratique de la bande dessinée…
D’écriture sur soi, oui, mais aussi sur sa sœur jumelle, ses parents et ses trois autres frères et sœurs qui vont et viennent au fil des pages. Quand la plupart des auteurs et autrices de bande dessinée férus d’autobiographie proposent à leurs proches de relire en amont leur story-board, la diariste refuse catégoriquement de montrer son travail avant parution aux membres de sa famille. « Je ne les préviens même pas quand sort un album. Si je devais leur faire relire mes planches, ils refuseraient que ce soit publié. Je ne veux pas que mon récit soit édulcoré, il doit rester puissant », revendique l’artiste au patronyme à rallonge (dû à un « ancêtre, nommé Dupré, qui possédait une tour dans son jardin »).
Sa mère – femme au foyer soumise, et seul personnage à être affublé d’un appendice nasal, en forme de bec (que ni sa fille ni sa psychanalyse ne savent expliquer) – a lu ses albums, mais Florence refuse tout dialogue avec elle à ce sujet. Et son père, au tempérament impulsif ? « Je ne sais pas s’il les a lus. » Et Bénédicte, cet autre soi-même, aujourd’hui consultante en communication, qu’en pense-t-elle ? « L’intensité de notre relation, qui a commencé in utero, est telle qu’on n’a pas besoin de se parler pour se comprendre. » L’autrice a conscience de la « violence à double niveau » de sa démarche : « Non seulement je ne demande pas d’autorisation mais je réduis à une forme de bonhomme des êtres humains qui, par définition, se pensent infinis, sans limites. »
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