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Messagede jolan » 19/09/2025 01:01

Message précédent :
Julien Despreux a écrit:Très bon choix pour Ordinary People, et sans doute aussi Propriété Interdite que je ne connais pas non plus


Donc très bons choix que ces deux films... que tu n'as pas vus.

Tu ne déçois jamais Resc a tort.
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Messagede jolan » 19/09/2025 20:17

Tiens, ce soir, je vais revoir "Jeremiah Johnson", mon Pollack préféré, qui passe sur F5.
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Messagede Julien Despreux » 20/09/2025 11:48

jolan a écrit:Tiens, ce soir, je vais revoir "Jeremiah Johnson", mon Pollack préféré, qui passe sur F5.


Image

Egalement vu et apprécié hier soir "Jeremiah Johnson", avec aussi John Milius au générique pour le scénario (sachant qu'il ne fut pas satisfait des modifications apportées par le réalisateur), même si mon Pollack préféré demeure "Les Trois Jours du Condor" ! :love:
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Messagede jolan » 20/09/2025 18:54

Tiens bizarre, j'avais zappé que c'était de lui, j'aurais plus misé sur un Pakula.
Et pourtant il y a tout le côté romantique dont Pollack était capable, et nettement moins Pakula.
Alors oui, un très bon cru aussi.

Et peut-être aussi le premier film de notre séance double, que je vous envoie sans plus tarder.

:food:
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Messagede jolan » 22/09/2025 21:14

Propriété interdite – Sydney Pollack – 1966
Un film que je voulais voir depuis très longtemps, pour Natalie Wood (que j'ai adorée dans "Splendor in the Grass" et "Une Certaine rencontre" de la même époque), mais que je n'avais jamais vu, je ne sais trop pour quelle raison. Et il s'avère que c'est un joli petit film, tiré d'une courte pièce de Tennessee Williams (qui n'a pas aimé l'adaptation, il faudrait savoir pourquoi), scénarisé par Francis Coppola.

Nous sommes dans une petite ville du Mississippi, dans une pension de famille où tout le monde n'a d'yeux que pour la belle Alva, la fille aînée de la tenancière. D'une grande beauté (plus resplendissante que jamais, à un degré de sensualité où je ne l'avais encore jamais vue), elle se laisse embrasser par tous les hommes sans rien ressentir pour aucun, se jouant d'eux. Il faut dire que c'est elle qui fait marcher la pension, en faisant semblant de répondre aux avances des pensionnaires. Bien plus que la grande maison dont on a vu dans la scène d'introduction la pancarte qui en interdit l'accès, c'est en fait Alva la "propriété interdite", la femme qui feint de se donner mais se dérobe toujours.
Mais son rêve le plus cher est de fuir cette ville et cette vie lugubre à laquelle elle se croit condamnée ("The Property is Condamned", le titre original correspond peut-être encore davantage = elle est interdite mais encore plus condamnée, et surtout elle n'appartient qu'à elle seule, bon j'arrête là les croisements sémantiques mais je ne peux m'empêcher de penser que Tennessee imaginait cette analogie), pour la Nouvelle Orléans, où elle rêve d'y vivre des soirées grandioses faites de danses infinies, pour oublier son triste sort probablement. La Nouvelle Orléans, d'où vient justement Robert Redford, ce bel inconnu qui vient annoncer la diminution des trains et licencier des cheminots - nous sommes dans les années 30 et la Grande Dépression, après le krach boursier. Elle va succomber pour le beau blond qui fait d'abord semblant de lui résister, et la jeune femme affranchie lui montre son vrai visage de petite fille en mal d'amour, prête à tout pour l'amour de celui qu'elle a choisi. Pour fuir sa condition, mais pas seulement, par amour véritable, ce que le jeune homme ne comprend pas de prime abord et ce qui créé une tension au moment où il quitte la ville.
Pour ce qui est du final, on sait que ça va mal finir, puisqu'on est chez Tennessee Williams, mais nous sommes aussi dans un film de Pollack, éternel sentimental, donc c'est amené relativement doucement, après une série de séquences bien guimauve de leurs retrouvailles et de leur amour retrouvé. Le couperet qui tombe parce que sa mère apprend son mariage à Redford, je trouve ça d'un niais. Le récit aurait gagné à s'achever quand elle monte dans le train selon moi.

J'aime bien la scène dans le bar où Alva ivre se lâche et essaie de s’émanciper de sa mère en lui dévoilant les véritables desseins de son JJ d'amant de façade joué par Bronson. Natalie Wood y délivre sans doute le meilleur de sa partition.
Côté réalisation, il y a de bonnes intentions, mais dès qu'il s'agit d'effectuer des mouvements de caméra, la technique ne suit plus (arrivée d'Alva dans la cuisine, toute en soubresauts). Sauf le plan final à la Don Siegel, en hélico, qui lui est réussi. Le reste du film est mené très correctement.
10/20
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Messagede jolan » 28/09/2025 18:57

Bon, eh bien j'attendrai dimanche prochain pour regarder le deuxième film alors.
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Messagede lobo » 28/09/2025 21:38

Propriété interdite (Sidney Pollack, 1966)
Et bien j’ai plutôt bien aimé. Ca commence par ce personnage attachant, je trouve, de Willie, une ado qui a fini par péter les plombs, et qui se balade, au début et à la fin du film, en chantant sur les rails de la voie désaffectée. Elle raconte l’histoire de la pension en bord de voie ferrée, aujourd’hui fermée. La pension accueillait des cheminots, était tenue par une mère un peu maquerelle qui savait ce qu’il faut faire pour remplir ses chambres : faire des fêtes et surtout exhiber sa fille Alva (Natalie Wood), une perle que tous ces hommes désirent. Ce n’est peut-être pas vraiment de la prostitution mais c’est au moins de la vénalité. Alva se prête au jeu tout en se consolant par le souvenir de son père (parti ? mort ?), qui lui a laissé un wagon poétique, et tout en rêvant d’aller dans la grande ville (la plus proche est la Nouvelle Orleans). Cette pension de famille près du chemin de fer donne une ambiance bien pesante, bien étriquée malgré les échappées (les bals, les bains collectifs à poil dans la rivière). Arrive Owen (RR) qui, lui, ne rêve pas. Son métier n’y prête d’ailleurs pas, c’est ce qu’on appellerait aujourd’hui un cadre des ressources humaines : c’est la Grande Dépression, il licencie les gens. Il semble toutefois veiller à la situation familiale des uns et des autres. Alva et lui tombent amoureux mais ils s’empatouillent un peu, je n’ai pas trop compris pourquoi, et il finit par la traiter de « whore » avant de quitter les lieux. Elle finit par le rejoindre à la Nouvelle Orléans, belles images, le voyage en train. L’idylle à la Nouvelle Orléans est un peu moins intéressante, si ce n’est par les images de la ville elle-même (c’est vrai que les morts y sont « enterrés » en hauteur). Et puis il y a l’inévitable unhappy end, ça ne pouvait pas durer un bonheur comme ça. Robert Redford et Nathalie Wood sont très bons, je trouve, très présents, très denses, mais les seconds rôles aussi, la mère, la petite Willie, émouvante. Je ne comprends pas trop pourquoi ce film est un peu sous les radars quand on pense à la filmographie de Sidney Pollack.
14/20
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Messagede lobo » 28/09/2025 21:43

en faisant semblant de répondre aux avances des pensionnaires. Bien plus que la grande maison dont on a vu dans la scène d'introduction la pancarte qui en interdit l'accès, c'est en fait Alva la "propriété interdite", la femme qui feint de se donner mais se dérobe toujours.

Moi, je ne l'ai pas compris comme ça. D'ailleurs il y a une conversation avec sa soeur Willie où les choses sont assez explicites. Willie lui demande combien de fois elle a couché et comment sont les hommes "après".
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Messagede jolan » 29/09/2025 00:15

Je n'ai pas dit qu'elle ne se donnait pas.
Elle a dû croire en l'amour avant qu'on ne pénètre dans sa vie, mais sans doute les hommes l'ont-ils déçue, comme c'est toujours le cas.
Et fort heureusement elle ne se donne pas à tous les hommes qui la convoitent.
Elle a bien compris qu'une fois passée dans leur lit, les hommes pensent avoir droit sur elle ("je n'appartiens à personne"), ou la méprisent.
Elle joue le jeu intelligemment en faisant en sorte que les limites ne soient pas dépassées, sauf si elle le décide elle-même.
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Messagede lobo » 29/09/2025 11:08

jolan a écrit:Je n'ai pas dit qu'elle ne se donnait pas.

Se donner... Prendre... Posséder... C'est vrai que ça résonne bien avec "this property is condemned".
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Messagede euh... si vous le dites » 29/09/2025 15:40

Propriété interdite – Sydney Pollack – 1966

Dommage que le personnage le plus intéressant du film, la soeur Willie, soit cantonnée à un second rôle. Elle encadre cependant le film dans ce qui m'a semblé être les deux meilleures scènes du film. Les seules qui apportent un peu de sensation de réel dans ce film qui sent le fabriqué à plein nez.
Entre cette ouverture et ce final, j'ai trouvé le récit convenu, avec une Natalie Wood dont la prestation ne m'a pas du tout convaincu. Tout cela sent beaucoup trop à mon goût son matériau théatral originel (et Tennessee Williams, c'est vraiment pas ma tasse de thé). Mais ça se laisse regarder, jusqu'à l'escapade à New Orleans, franchement nulle, et qui plombe définitivement le film en dévitalisant tous ses enjeux derrière une guimauve ridicule.
Ma note : 6/20

Bon sinon, dans une séquence du film, Redford et Wood vont voir un film bien meilleur que celui dans lequel ils jouent, "One way passage" de Tay Garnett. Et c'est également de ce film dont parle Willie dans la dernière scène du film, en comparant le destin d'Alva à celui du personnage joué par Kay Francis.
Très très bien, ce One way passage. Sorti en octobre 1932. On peut penser que le film n'est arrivé qu'un peu plus tard dans le bled où se déroule le film, ce qui situerait son action sans doute plutôt en 1933, surtout qu'on a bien l'impression que le film se déroule en été.
Dernière édition par euh... si vous le dites le 29/09/2025 16:38, édité 1 fois.
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Messagede euh... si vous le dites » 29/09/2025 15:44

lobo a écrit:Je ne comprends pas trop pourquoi ce film est un peu sous les radars quand on pense à la filmographie de Sidney Pollack.


J'ai comme l'impression qu'en 1966, ce film sonnait un peu ringard.
Une espèce de classicisme tardif et déjà suranné dans un Hollywood qui bat de l'aile alors que le cinéma est parti explorer d'autres territoires et que le Nouvel Hollywood ne va pas tarder à pointer le nez.
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Messagede jolan » 29/09/2025 20:37

Parce que ce sont ses débuts,'on se souvient surtout de ce qu'il a fait par la suite (la preuve, il n'est jamais diffusé à la TV), ses films des années 70 jusqu'à ses deux plus grands succès des années 80 "Tootsie" et "Out of Africa", avant qu'il ne rebascule sur de petits films insignifiants.

Parce que c'est un petit mélo ni le meilleur de Tennessee ni le meilleur de Pollack, dont il n'est que réalisateur et pas à l'origine du projet.

Sinon, j'avais noté la référence du film de Garnett (sans doute un film apprécié par l'un des scénaristes, qui n'est probablement pas évoqué dans la pièce) en me disant qu'il faudrait que je le mate bientôt.

Plus qu'à le chopper kekpart.
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Messagede euh... si vous le dites » 29/09/2025 21:26

jolan a écrit:Plus qu'à le chopper kekpart.


Si nécessaire, je peux te l'envoyer.
Je suis certain que tu vas beaucoup aimer. Genre bon petit film à 12/20. ;)
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Messagede euh... si vous le dites » 29/09/2025 21:34

jolan a écrit:Le récit aurait gagné à s'achever quand elle monte dans le train selon moi.



Pour ma part, j'aurais terminé le film un peu plus tard et de manière plus cruelle. Lorsqu'elle déambule pour la première fois à New Orleans et qu'elle se fait accoster par un gars qui la prend pour une prostituée.
Une fin sur le mode "on a beau avoir des rêves, on n'échappe pas à l'image que l'on projette."
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Messagede sergent latrique » 30/09/2025 23:17

Désolé du retard, j'étais en déplacement pendant quelques jours et pas mal occupé.

Propriété interdite - Pollack 1966

Le film débute sur une scène extérieure où deux enfants, une fillette, Willie Starr et un jeune garçon du voisinage dans le midwest des années 30 jouent près d'une propriété à l'abandon, à proximité d'une gare de petite ville.
Le film en lui-même sera alors un long flash-back qui se refermera sur la même scène.
Cette histoire, est celle d'une rencontre amoureuse entre un bel étranger, Owen Legate alias Robert Redford qui débarque dans la petite ville ouvrière, envoyé par le siège de la compagnie et venu pour licencier du personnel, nous sommes dans la grand dépression des années 30 et la fille aînée de la tenancière de la pension-hôtel où il s'installe à son arrivée, Alva alias Natalie Wood. La misson de Redford n'est pas dévoilée au spectateur de prime abord, on le découvrira plus tard.
Presque tout le film se déroule dans la zone, proche de cette pension, un peu dancing, bar, limite bordel, tenu par la mère entre deux âges mais dont l'attraction principale est bien Alva qui attire tous les mâles en rut et en recherche de femmes
Comme un enchantement, la jeune femme, voit en ce bel étranger l'occasion de concrétiser ses rêves de fuite vers une vie meilleure. Lui, n'est pas sensible au charme de la belle brunette qui lui apparaît plus comme une mythomane sans grand intérêt entourés de courtisans mal dégrossis.
L'accord entre les deux est loin d'être assuré, elle aussi fantasque et rêveuse que lui est pragmatique et ancré dans une dure réalité du travail.
Tout le film tient sur cette histoire d'amour qui finit par se produire, cette rencontre entre une jeune femme sensuelle et à la recherche de liberté et cet homme soucieux de sa mission, de son travail et d'un caractère plutôt renfermé.
Après plusieurs péripéties, et les ruses de la mère d'Alva pour la contraindre à rester, il finit par quitter le patelin.
Alva se rebelle et par défi, après avoir bu, fait un esclandre, jette son dévolu sur l'amant de sa mère JJ (Charles Bronson) et l'épouse sur un coup de tête. Elle s'enfuit avec son argent au lendemain de la nuit de noce vers La Nouvelle Orléans
Après leurs retrouvailles, le jeune couple se met en ménage et fait des plans d'avenir et de mariage (rose!) mais Alva n'a pas avoué qu'elle était déjà marié légalement.
En suivant la piste d'un carte postale envoyée par Alva à sa jeune soeur, sa mère la retrouve et brise les illusions du jeune Owen.
Alva s'enfuit sous une pluie battante. On apprend par le retour à la scène d'ouverture qu'elle est morte d'une pneumonie
A vrai dire, je pensais l'avoir vu il y a longtemps et je ne sais plus trop finalement, j'ai sans doute confondu avec un autre film, ou j'ai vraiment oublié.
La narration, une belle reconstitution de la petite ville et des scènes cartes postales de la Nouvelles Orléans, avec un casting solide, font que ce film a véritablement quelque chose.
La déchéance d'une vie ratée comme celle de sa mère à laquelle veut échapper la jeune Alva lui fait saisir cette chance de partir loin de la petite ville à n'importe quel prix. La beauté de la rencontre qui aura bien lieu ne tient pas dans celle entre les draps mais est sublimée par un amour enfin sincère, dans une belle scène autour d'un bassin dans un parc de la ville, dans le reflets de leurs images.
Il reste quand même que la fin parait un peu trop brutale et bâclée, la mère débarque, raconte tout, elle s'enfuit sous la pluie, s'enrhume et on apprend qu'elle en est morte. Comme un prétexte pour que le film ne se termine pas sur une note optimiste.
Ma note 14/20.
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Messagede sergent latrique » 30/09/2025 23:30

J'ai lu vos critiques et vos notes. Les avis sont assez convergents sur les personnages et l'histoire, mais pas les notes :lol:
Pour moi, il ne fait pas de doute que la jeune Alva n'est plus une "vraie jeune fille pure" :D et pourtant elle conserve cette naïveté limite nianiante du grand rêve d'amour qui va se cristalliser autour de Redford.
Quant à son jeu, je l'ai trouvé bon, pas sublime, en revanche sa beauté est rayonnante .
La séquence New Orléans, est plus guimauve et carte postale et la fin abrupte m'a laissé un goût de fin à la va-vite avec son horrible mère vulgaire comme un pou sur un savon.
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Messagede jolan » 01/10/2025 18:10

Ce qui nous donne la note de 11/20

Je vous envoie le deuxième film
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Messagede lobo » 01/10/2025 23:16

sergent latrique a écrit:J'ai lu vos critiques et vos notes. Les avis sont assez convergents sur les personnages et l'histoire.

euh... Il semble que euh... n'ait vraiment pas aimé.
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Messagede jolan » 13/10/2025 03:54

Vu le deuxième film.

Critique à venir.
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Messagede jolan » 13/10/2025 22:28

Des Gens comme les autres – Robert REDFORD – 1980

On est dans l'étude de mœurs, ce à quoi Redford ne semblait pas être destiné, mais apparemment c'est ce qui lui plaisait le plus en tant que réalisateur (revu son "Et au milieu coule une rivière" il y a un mois, devant lequel je me suis bien ennuyé). Et il s'en sort très bien avec ce premier essai, avec une direction et un choix d'acteurs très efficaces.

Timothy Hutton est absolument parfait dans ce rôle de jeune étudiant perturbé par la mort de son frère aîné, et qui sort d'un séjour en hôpital psychiatrique suite à une tentative de suicide. La narration nous dévoile les éléments de son histoire par petites bribes, mais on comprend tout assez vite, rien qu'à le voir dans la première scène.
Sutherland est parfait lui aussi, en père attentionné, confronté aux problèmes de son fils et au dédain total de sa femme, qui s'est murée dans son rôle de bourgeoise stricte - la froideur de cette femme est ahurissant - qui préfère protéger les apparences que de montrer qu'il peut y avoir des failles dans sa famille, lorsque son fils aîné est enterré ou quand son cadet voit un psychothérapeute.
Car il s'agit peut-être de "gens comme les autres", mais c'est quand même de la bonne grosse bourgeoisie. Et en effet, quel que soit notre rang social, nous pouvons tous avoir affaire aux drames de la vie, qui accablent tout un chacun.
Le psy est bien lui aussi, bien interprété par un acteur rarement croisé, et attachant, de par sa franchise et sa méthode iconoclaste.

Un beau premier film. Une étude de mœurs et une chronique familiale réussies. Un sujet peu commun au cinéma. Mais on ne me refera pas, ce que j'ai préféré ce sont les scènes de la romance avec la jeune Elizabeth McGovern, qu'on avait tous aimée dans "Once Upon in America" et "La Vie en plus" de John Hughes, auquel le film fait souvent penser (les scènes de lycée). On aurait d'ailleurs pu croire que Timothy Hutton et Elizabeth McGovern deviendraient les acteurs phares de leur génération. Mais ce ne fut pas le cas. J'ai aussi pensé à un autre film que j'aime particulièrement "Ice Storm". Cela dit, on ne dépasse pas le cadre du bon petit film propret, ce sera donc la moyenne.

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