Message précédent :Je n'ai pas lu le livre, et le film je ne l'avais vu que gamin donc je ne m'en souviens pas (à part quelques images réminiscentes, comme Lee Marvin courant dans les blés en costard avec sa valise). Bref, je suis arrivé "vierge" sur cet album et je découvrais l'histoire pour la 1ère fois.
Et c'est violent. Une claque. C'est dur, implacable, noir, on se prend la brutalité des protagonistes en pleine face. Pas un "gentil" pour rattraper, non ils sont tous à mettre dans le même panier. Cobb agit comme un catalyseur à toute la haine sous-jacente dans cette famille et leur permet d'exploser toute leur violence et leurs rancoeurs.
Le dessin de Baru sent la transpiration, le haletement du souffle. On est comme asphyxié sous cette chaleur et cette tension palpable dans chaque trait, chaque posture, chaque dialogue. Les parties calmes alternent avec les violentes, ces dernières se faisant de plus en plus rageuses à mesure que le récit se déroule, comme un coeur qui bat puis s'emballe jusqu'à la rupture finale (l'orage). Je me suis surpris, à la fin de ma lecture, à me retrouver également dans un grand état de tension et essouflé.
Bref, je n'irai plus chez la belle-soeur dans la Beauce sans une certaine appréhension