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Bulle de Bertold de Ippoliti et Agrimbau chez Albin Michel

Séries Franco-belge, "récentes" nouveautés "grand public".

Bulle de Bertold de Ippoliti et Agrimbau chez Albin Michel

Messagede starter » 15/05/2005 11:08

Message précédent :
Très bonne lecture. Intense.

Un univers qui paraît, au début, complètement irréaliste et délirant.
Science fiction ?...
Et puis, au fil des pages, avec la mise en scène théatrale... on se rapproche de certaines réalités humaines... belle métaphore du système sociétal fasciste qui nourrit, fait vivre ou plutôt survivre, pour que l'on puisse, en retour, l'entretenir.

Une critique intelligente, noire et cynique, et finalement très juste de la dimension aliénante et écrasante d'un système qui ne tolère pas les écarts, les critiques, les dérives pouvant mettre en péril la "Mère" (ou la "Bulle") qui nourrit.

Ce qui m'a fait parfois frissonner, c'est que l'on y perçoit, par moments, des traits de notre propre société capitaliste...

Je regrette que l'histoire ne se soit pas étalée sur plus de pages. Elle aurait mérité un développement encore plus poussé (la scène de théatre par exemple) mais c'est quand même très bien construit et très fort.

Avec un final assez dur, émouvant et terrible à la fois.

Quand au dessin : magistral. Chaque case est un tableau.

Une relecture prochaine qui promet d'être délicieuse.
:ok: :ok:


Et oui, une oeuvre proche de Bertolt Brecht, marxiste, et qui a fuit dès 33 le nazisme vers la Suisse, Paris, pour finir à New York et s'installera en 1947 à Berlin Est, proche de l'univers Stalinien
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Messagede starter » 17/05/2005 20:51

Je demande de bien vouloir m'excuser...mais les auteurs sont argentins et non espagnoles comme je l'ai laissé croire plus haut....Aïe pas taper :?
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Messagede Powered_by_HK » 17/05/2005 20:55

Les visages ont l'air assez laid ... à voir en librairie.


Les visages ne sont pas laids, mais n'ont quasiment pas d'expression pour montrer que ces êtres vivent dans un monde d'oppressions. Il faut prendre les êtres dans leur entier..enfin ce qu'il en reste pour certains.

Oui j'ai manqué de discernemant ... certains visages sont moches ... :siffle:

En tout cas la bd à l'air d'être trés décalée ... c'est un one-shot ou un T.1 ?
J'ai choisi une voie différente. J'ai choisi... Rapture.
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Messagede nonotiti » 17/05/2005 20:58

One-shot
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Messagede starter » 17/05/2005 21:03

Les visages ont l'air assez laid ... à voir en librairie.


Les visages ne sont pas laids, mais n'ont quasiment pas d'expression pour montrer que ces êtres vivent dans un monde d'oppressions. Il faut prendre les êtres dans leur entier..enfin ce qu'il en reste pour certains.

Oui j'ai manqué de discernemant ... certains visages sont moches ... :siffle:

En tout cas la bd à l'air d'être trés décalée ... c'est un one-shot ou un T.1 ?

spoiler tu as même les visages blancs dans la pièce de theâtre comme les masques sans expression que l'on utilise parfois pour dépersonnaliser l'être humain
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Messagede Gal » 20/05/2005 13:36

Un graphisme époustouflant, un croisement de Bilal et de Gimenez, au service d'une histoire qui aurait pu être développée en plusieurs volumes mais les auteurs ont réussi le pari de tout faire tenir en 46 pages.

Il y aussi un petit quelque chose de "V for Vendetta" dans ce récit. Vous avouerez qu'il y a pire comme référence:-) Bref: vivement conseillé!
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Messagede starter » 20/05/2005 18:28

Un graphisme époustouflant, un croisement de Bilal et de Gimenez, au service d'une histoire qui aurait pu être développée en plusieurs volumes mais les auteurs ont réussi le pari de tout faire tenir en 46 pages.

Il y aussi un petit quelque chose de "V for Vendetta" dans ce récit. Vous avouerez qu'il y a pire comme référence:-) Bref: vivement conseillé!


Belle référence, mais en plus aéré au niveau graphisme non ?
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Messagede Choci Loni » 21/11/2005 18:17

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Messagede starter » 02/12/2005 22:46



Excellente nouvelle que ce prix : Prix BD du meilleur album SF :
La bulle de Bertold, d'Agrimbau et Ippoliti (éditions Albin-Michel).

Bien méritée pour moi...Quoique en vérité je ne suis peut-être pas assez objectif car j'ai été conquis dès les premières pages :ok:
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Messagede nonotiti » 20/09/2006 20:11

Nouveauté : La grande toile des mêmes auteurs. Même maquette.

http://www.fnac.com/Shelf/article.asp?P ... &Nu=1&Fr=3

Je l'ai feuilleté, les dessins sont toujours très beaux et l'histoire reprend la fin du "tome" précédent (qui peut se lire comme un one-shot).
J'ai beaucoup aimé la bulle de Bertold mais j'aimerais savoir si quelqu'un a lu et a un avis sur le scénario de cette suite avant de me lancer sur cet achat.

;)
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Messagede hanaren » 20/09/2006 20:17

Quand on me demande un bon Bilal, je montre la bulle de Bertold, oups.
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Messagede elpescador » 05/10/2006 15:57

Tu peux acheter sans hésiter : c'est au moins aussi bon que la bulle de Bertold !
Le credo est toujours philo : de la notion de l'art, de son impossible consensus, de la démocratie... bref plein de choses hyper puissantes.
Et en plus, c'est encore de la belle couleur directe.
Ils sont doués ces gens-là.
Bizarre qu'on n'en entende pas plus parler de cette BD, elle dénote et mérite vraiment.
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Messagede erreze » 14/11/2008 11:25





Relu La bulle... et lu La grande toile : décidément, le scénario ne m'accroche pas.

Voilà ce que j'en pensais il y a six mois

Bertold, ancien intendant amputé de ses quatre membres, devenu marionnette d'un ventriloque mort depuis, est embauché pour tenir le rôle principal dans un théâtre pneumatique; tous les acteurs sont d'anciens criminels, hommes-troncs et femmes-troncs, automates encore capables d'affects et de récitations. Tous programmés en permanence par un ingénieur qui se prend d'affection pour eux, ils se donnent en représentation dans une pièce qui n'est qu'une allégorie du pouvoir en place : tous se sacrifient pour une mère insatiable, comme les habitants se sacrifient pour la bulle, leur pays.

Le bonheur programmé, les émotions sur commande, c'est vite lisible. Ce qui est davantage intéressant est la fascination que les troncs exercent sur l'ingénieur. Là où le metteur en scène ne peut que comprendre que les manipulés sont manipulateurs, l'ingénieur, le technicien, celui qui peut programmer jusqu'aux caresses, à l'amour et à la fraternité mutuelle, est amoureux de sa propre puissance. Incapable de libérer ceux qu'ils tente de comprendre avec tendresse, il déplace son aveuglement sur d'autres machines sitôt son monde effondré.


Alors oui, il y a les catégories de la philosophie, la liberté, l'art, mais c'est fait avec une telle artillerie que ça donne un résultat grossier.

La bulle : individu et société, l'art imite-t-il la vie ou la vie imite-t-elle l'art ? (vous avez 4h !)
La toile : l'ordre et le chaos, l'abnégation ou l'égotisme...

Quelqu'un parlait de Brecht à propos de La bulle... ? Autant il y a une apparente absurdité et des hommes-pantins, autant il y a trop de personnalités, trop de verbosité et la critique s'essoufle.

Celui qui fait rire, après coup, c'est Lorenzo, qui semble condamné par les auteurs à ne pas tirer de leçons de son existence.
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