Fone Bone a écrit:[:fantaroux:2]
Si c'est bien un topic delcourt, quelqu'un a-t-il un avis sur Birthright?
ou sur les auteurs?
Merci
Jim Lainé a écrit:Je viens de lire les cinq premiers numéros, et dans l'ensemble, c'est plutôt pas mal. J'y suis venu à cause d'Andrei Bressan, dont les pages de preview m'avaient plutôt impressionné (alors que ses boulots chez DC m'avaient plutôt laissé froid). Et je confirme que, sur la durée, ça reste vraiment très bien. Bon, c'est du Michael Golden d'énième génération (avec un zest de Bachalo, qui est lui-même un Golden d'énième génération), et sur certaines cases d'action c'est un peu rapide et torché, les décors étant rapidement expédiés ailleurs parfois, mais sur la quantité, ça tient très bien.
Signalons au passage le lettrage formidable de Pat Brosseau (bon, c'est pas une nouvelle, ce type est très bon), qui allie élégance, force et, surtout, discrétion : un lettrage en retrait, d'une très grande efficacité.
Le principe est simple, et ressemble à un décalque sur du Robert Howard (qui se souvient d'Almuric ?) ou de l'Edgar Burroughs : un gamin enlevé par des créatures féeriques passe de longues années sur un monde où le temps passe plus vite, et revient adulte, musclé, et bardé de lames tranchantes. Un vrai guerrier d'héroic-fantasy. Dit comme ça, ça ressemble à une fan-fic ou une remontée d'acide d'adepte de jeux de rôles, mais Williamson (dont je n'ai rien lu jusque-là, je ne saurais porter de jugement) a l'astuce de rajouter une couche d'intrigue en dessous, promettant des retournements de situations.
Après, le traitement est globalement linéaire, et les astuces narratives (ellipses spectaculaires) du premier numéro n'ont pas fait beaucoup de petits. Y a pas mal de raccourcis faciles, et les dialogues ne sont pas d'une grande subtilité (les engueulades entre les deux parents qu'un drame a éloignés tournent toujours à l'empoignade de poissonnières enragées, sans aucune élégance qu'auraient pu apporter des sous-entendus, des non-dits voire un peu d'ironie). L'ensemble de la narration a un côté "charge d'éléphant".
Du coup, on s'intéresse plus au passé du héros revenu dans sa famille (car oui, voilà encore une série qui capitalise sur cette construction miracle qui consiste à alterner scènes du présent mystérieuses et scènes du passé éclairantes : décidément, Lost a fait des ravages sur la culture populaire), tellement la famille dysfonctionnelle est assez cliché et passe son temps à courir (après on ne sait trop quoi, au demeurant). Mikey enfant est plus attachant et plus intéressant que sa famille entière une fois qu'il est adulte.
Il manque à cette série des temps de pause. Le récit parle de retrouvailles, de cicatrices, de rancœurs, mais jamais on n'a de scène de discussion, si ce n'est pour préparer une séquence de baston ou pour bien insister sur les sales petits secrets que le fils prodigue dissimule. Bref, la psychologie et la caractérisation passent un peu après l'action, elle-même justifiée avec des bouts de ficelles.
Dans l'ensemble, c'est pas mal, ça se lit bien, et rien ne dit que les bonnes surprises ne soient pas devant nous. Mais l'hystérie de l'écriture nuit un peu à la complicité que le lecteur pourrait ressentir avec les personnages. Et ça, ça constitue une perte évidente.
silverfab a écrit:La fiche BEL est erronée je pense, l'album sort cette semaine (pas le 4/11).
Jimbolaine a écrit:Youhou, FoneBone, le sujet est déjà créé, c'est pas la peine d'en créer un autre, il faut regarder un peu ce qui se passe, hein !
Viens répondre ici.
Jim
Aildiin a écrit:Perso je lis Birthright tous les mois et j'aime bien.
Les dessins sont tres bon, le scenario plus moyen mais plein de surprises...
Endorphine a écrit:Aildiin a écrit:Perso je lis Birthright tous les mois et j'aime bien.
Les dessins sont tres bon, le scenario plus moyen mais plein de surprises...
Ils en sont au numéro combien en vo, stp?
Retourner vers Bande Dessinée étrangère
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités