Vignette 5, 6 et 7 :
Ah la vache !... Le terrain n'était pas aussi vachable qu'espéré.
Cette planche est révélatrice du talent du dessinateur, son graphisme est plein d'élégance, même si le trait est un brin aseptisé. Il dessine correctement les personnages et la sortie des aérofreins pour réduire la vitesse est bien visible du lecteur, ainsi que la position de la gouverne de profondeur monobloc. Dans les vignettes 3, 4 et 5, on sent le planeur parfaitement porté par l'air
(un physicien pourrait décomposer les vecteurs de forces qui s'appliquent), on ressent aussi la finesse de la bécane également, et tout cela est plutôt difficile à représenter (Juillard, par exemple, a plutôt du mal à "faire voler" des plus lourds que l'air).
Mais en revanche, dans la vignette 1, l'attitude du binôme, l'air amorphe du couple dans l'habitacle, expriment trop de passivité. L'air de chacun ne reflète pas suffisamment de concentration, l'œil n'est pas assez scrutateur. Même s'ils ne vont pas aller aux vaches, ils ne sont pas non plus dans une cabine d'ascenseur. On dirait que ce sont deux passagers à l'arrière d'un taxi alors que le garçon pilote, nécessairement. Et la fille devrait avoir tendance spontanément (ou sur demande du jeune homme) à assurer une petite surveillance anticollision (avec tout trafic ou obstacle dans les parages) puisque le planeur semble sur le point de rejoindre son aire habituelle.
Qu'en pense la section vélivole de ce forum ?
Et il manque une ou deux vignettes entre la 5 et la 6 et entre 6 et 7. L'ellipse est par trop importante, c'est un peu dommage, mais il faut reconnaître que c'est du très difficile à représenter. Il faudrait au dessinateur disposer d'un film décomposé en séquences pour choisir les bonnes vues et améliorer le découpage et la narration.