Ce qu'il y a de bien dans cette série, c'est qu'on peut l'attendre fidèlement tous les automnes depuis 2005. Déjà le tome 5 et loin de s'épuiser, l'histoire se poursuit sans temps mort. On suit les destins croisés du petit monde qui gravite autour d'Aya, la jeune fille bien, sensée qui est un peu notre lorgnette dans la (grande) famille africaine.
Et les auteurs réussissent même à juxtaposer les histoires du quartier de Yopougon, d'Abidjan et du village, avec le destin d'Innocent, homosexuel égaré, coiffeur au look de Michael Jackson de l'époque qui se cherche au pays des blancs à 6000 kms du récit principal sans que cela ne paraisse décalé dans l'ouvrage.
Alors on retrouve bien sûr toutes les histoires de coeur, de famille, d'argent, de maitresses et d'enfants qui subissent des sitations qui ne semblent pas les dépasser, de fesses, de petites escroqueries. Des situations parfois dramatiques mais sans jamais misérabilisme. Dans ce volume, on retrouve plusieurs passages au village et en brousse avec la quête des Sissoko à la recherche de leur rejeton Moussa (c'est la couverture avec la tenue de combat).
Tout cela est coloré, dans le dessin et dans les textes avec les inévitables proverbes baoulés
ou autres plus ou moins authentiques et sortis dans les circonstances les plus inappropriés qui donnent une saveur pimentée et inégalée comme celle des recettes secrètes où figurent toujours en bonne places, le concentré de tomate et le cube maggi.
Bref, si vous avez aimez les 4 premiers tomes, jetez vous sur le 5°, vous ne serez pas déçus.
Et pour ceux qui connaissent ou qui ont connu l'Afrique au quotidien, ça vous rappellera des tas de souvenirs.