archie07 a écrit:toine74 a écrit:Autre anecdote "hergéenne" : en 1962 un fan demanda à Hergé de figurer dans une aventure de Tintin. Six ans plus tard Hergé se rappelera de la demande et donnera un petit rôle à ce passioné dans Vol 714 pour Sydney sous la forme du journaliste qui interroge les héros à la fin de l'histoire. On aime ou on n'aime pas Hergé, mais quel geste !
Le nouveau graal du collectionneur fou : la planche orginale où il figure
.
d'ailleurs, on ne sait pas ce que cette personne avait bien pu écrire à Hergé qui puisse le toucher au point de réaliser le souhait de ce lecteur. Parce qu'Hergé devait en recevoir pas mal des demandes de ce genre, et c'est la seule fois si mes souvenirs sont bons qu'il en a tenu compte.
Je ne sais plus où j'ai lu ça, mais je crois que le lecteur en question est décédé quelques années seulement après, je me demande même en y réfléchissant si au moment de la publication de vol 714 il n'était pas déjà décédé, sans qu'Hergé l'ai su à l'époque.
Je demande l'aide des autres tintinophiles du forum pour me dire si c'est exact ou bien si ma mémoire déraille !
Voilà toute l"histoire :
Dans sa première lettre à Hergé, le 23 octobre 1962, un jeune homme signe Jean Tauré de Bessat, s'attribuant ainsi un patronyme aux sonorités prestigieuses. En réalité, il s'appelle plus modestement Jean Taussat. L'aspirant astrophysicien demande au père de Tintin la faveur de le représenter dans un album, serrant la main du capitaine Haddock. Contre toute attente, Hergé lui répond, le 6 novembre 1962 : "J'ai l'intention de vous l'accorder [cette faveur], lorsque l'occasion s'en présentera. Mais il y a à cela deux conditions : d'abord, que vous sachiez attendre [...] sans jamais manifester d'impatience ; ensuite, que ceci soit dès à présent et reste toujours un secret entre vous et moi."
Les années passent. Hergé a plusieurs projets en tête mais aucun n'arrive à se concrétiser. Ce n'est qu'en 1967, avec "Vol 714 pour Sydney" que Georges Remi peut enfin tenir sa promesse : il dessine Jean, à l'ultime page de l'album, en jeune reporter interviewant nos héros.
Hélas, Jean Taussat ne saura jamais que son voeu le plus cher s'est finalement réalisé : en novembre 1965, à l'âge de vingt-deux ans, le jeune homme est mort, en "nettoyant" une arme de collection. Hergé n'a jamais eu connaissance de cette fin tragique, ignorant que la faveur accordée à son admirateur était malheureusement posthume.