nexus4 a écrit:Ah non, ici :
https://www.facebook.com/antoine.ozanam ... 1859212557
nexus4 a écrit:Ah non, ici :
https://www.facebook.com/antoine.ozanam ... 1859212557
Depuis une semaine, je vois des critiques vraiment assassines à propos d'une nouvelle et jeune scénariste... Apparemment, elle n'aurait pas le droit d'utiliser nos jouets sous prétexte qu'elle est blindée de fric, qu'elle est "la femme de" monsieur connard et j'en passe.
Combien de ces gentils collègues ont vraiment lu cette BD? Et combien oseraient dire avec la même véhémence que c'est de la merde si l'auteur avait été un nobody parfait?
J'ai pas envie de défendre plus que ça la demoiselle. En fait, je m'en fous. Le truc qui me chiffonne, c'est qu'on lui tombe dessus juste par jalousie. "Elle va avoir pleins d'articles parce que son homme est patron de presse". Putain, bien sûr que oui ! Et alors? Cela vous enlève-t-il quelque chose? Pensez-vous franchement que sans son album, cet article aurait parlé de votre superbe production? Est-ce qu'un lecteur potentiel aurait pu acheter votre livre plutôt que le sien? Il est où le putain de problème?
"Des nouveaux lecteurs vont lire cet album et croire que la BD, c'est ça". Franchement, on n'a pas attendu ce livre pour avoir honte. Je signale qu'il y a déjà eu des bds sur (et avec) des youtubeurs, des grilsbands français, des scénaristes réalisateurs de films, des acteurs, des romanciers à succès... Et après? Certains ont fait des beaux succès, d'autres ont été des gros plantages. Dans un cas, ça a peut-être permis à l'éditeur de sortir un bd plus risquée et dans l'autre, ça lui a sans doute servis de leçon pour ne pas y replonger tout de suite.
La bonne nouvelle, c'est que généralement, ces scénaristes d'un soir, ne sont plus là le lendemain. C'st qu'il faut avoir la fièvre pour continuer en BD. Même quand ça marche plutôt bien.
Et puis quoi? L'histoire est débile et remplie de clichés? Bah, comme 70% de la production. Pourtant, j'ai pas vu beaucoup de personne dire tout haut que tel ou tel scénariste faisait de la merde. Que sa représentation de la femme était autant vulgaire que mal venue. Bien sûr, on crache son fiel entre nous, autour d'un verre, mais on le fait pas (trop) sur Facebook. Et surtout pas sur un nouveau venu.
Pour avoir lu l'album, j'ai pas trouvé que ça détonnait par rapport au reste de la production du même genre. ça pue le cul de frustré comme dans les daubes télévisuels, c'est autant cousu de films blancs que la moitié des films cultes pour ados attardés. Rien de plus. Le dessinateur s'en tire plutôt bien dans le genre "réaliste figé". Je dirais même qu'il sauve les meubles dans bien des cas. Pas de quoi attirer votre haine.
La dame ira sans doute voir ailleurs. Elle s'essayera à autre chose. Ou pas. Si elle continue, elle pondra peut-être un super truc. Et là on lui reprochera quoi? Sa plastique avantageuse (mais néanmoins stéréotypée)? Son mariage (en plus une belle et jeune nana avec un mec comme ça, ça se rapproche de la prostitution, non?)? Son compte en banque?
Bref, toutes ces petites critiques m'attristent. J'aimerais croire (et faire croire) que le milieu de la BD vaut mieux que ça. Qu'on est ouvert, qu'on s'en cogne. Qu'on s'habille comme des sacs et qu'on se rase pas tous les jours, parce que ça nous plait. Pas parce qu'on a pas une thune. Moi, je préférerais qu'on s'en fasse une copine. Qu'on lui file certains chef-d’œuvres de la BD pour l'influencer pour plus tard... Qu'on lui explique nos conditions de travail et qu'avec sa facilité à trouver écho dans la presse, elle devienne notre étendard.
Là, on fait juste envieux, sexistes (faut voir ce qu'elle se prend dans la gueule), peureux...
Hey, les gars (et les filles), faut en rire ! C'est que de la BD, après tout.
Merci Antoine. Toute proportion gardée (bien sûr), j'ai subi le même bashing que cette jeune autrice à mon arrivée dans le milieu. Le Fléau des dieux a marché très vite et on m'a reproché tout aussi vite d'avoir été signée uniquement parce que j'étais la femme de Denis Bajram. Pour les uns mon album était une grosse daube (peut-être mais ils disaient ça sans l'avoir lu) et pour les autres c'était carrément Denis qui l'avait écrit et pas moi… Bref, merci les mecs pour votre accueil (Il n'y avait quasiment pas de femme dans la BD à l'époque)
toine74 a écrit:Oui, la misogynie est plus sous-jacente qu'autre chose. C'est surtout un mélange de jalousie et de réelle colère. Quand tu es un auteur qui galère depuis des années pour être publié et que tu dois te battre pour que ton titre existe (auprès de l'éditeur, des médias et des lecteurs) et que tu vois un ou une collègue très débutant (mais avec un carnet d'adresse bien garni) à qui on déroule le tapis rouge et qui a droit à une promotion digne d'Hollywood, tu as peut-être un peu peine à l'accueillir avec le sourire.
Nirm a écrit:Quoi de mieux que des poncifs, quand on a rien à dire d'intéressant sur le fond (pour cause, les bouquins n'ont pas été lu...) mais qu'on a envie de poster...
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