Sonicvic a écrit:Très bon festival de mon côté. Du soleil (l'astre, pas l'éditeur), quelques expos, et presque tous les auteurs que je voulais voir (en particulier le trio RUN-Singelin-Neyef chez Label 619, tous sur TAS et que je n'imaginais pas avoir).
Comme d'hab, carton rouge à Casterman qui semble changer les règles de dédicace chaque jour, entre les TAS non annoncés ou les tickets distribués confidentiellement. Je ne vais quasiment plus sur leur stand pour les gros auteurs (dommage, parce que j'attends de rencontrer Delep avec impatience).
Même avis par ici concernant Casterman : j'en avais déjà un mauvais souvenir de mes précédentes éditions (il s'agissait cette année de mon 9ème Angoulême), et cette nouvelle n'a fait qu'enfoncer le clou. J'ai tenté à cinq reprises (!) de décrocher une dédicace pour Jacamon/Le Tueur (présent sur encore plus de créneaux au cours de ces quatre jours) et je l'ai raté les cinq (!). Je n'avais encore jamais essuyé une telle déculottée. En cause ? Une organisation lamentable, à tel point qu'elle en devient presque suspecte. C'est bien simple, pas un seul interlocuteur ne me donnait les mêmes infos que son collègue sur l'horaire auquel venir/la stratégie à adopter. Je ne parle bien évidemment pas ici des créneaux de 10h (pour lesquels il s'agit de se pointer à 6h du mat devant la porte principale, puis courir plus vite que ses concurrents, voire les bousculer - je n'invente rien), mais de tous les autres, où, pour un même créneau, un premier membre du staff va te dire un truc, puis cinq minutes après un second va te dire le contraire.
Exemple : pour un créneau déterminé, une première nana du staff me dit de venir une heure avant le début des dédicaces pour la distribution de tickets, chose que je fais... pour le moment venu me faire rire au nez par l'un de ses collègues, qui m'explique comme si j'étais un attardé que ladite distribution de tickets s'est faite depuis deux heures. OK OK, donc pour le créneau suivant, je me pointe deux heures avant le début de la dédicace, trouve deux trois autres mecs dans mon cas, avec lesquels je forme un bloc... que vient ensuite disperser l'un des gars du staff, qui nous menace de ne pas distribuer de tickets si l'on reste ici. OK OK, je décale... puis reviens quand je sens que ça s'agite. Et voilà, c'est perdu, parce que cette fois-ci, les tickets ne sont pas distribués par le même gugus qui distribuait lui-même en mains propres les tickets d'autres auteurs depuis le début de l'après-midi, mais directement en caisse. Sans qu'ait été donné aucun signal de démarrage (et ce sciemment, alors que je m'en inquiétais un peu plus tôt auprès du même mec). Ravi de t'enfumer avec un grand sourire.
Etc etc.
Bref, les règles du jeu ne sont absolument pas claires et je comprends que la mafia de chasseurs de dédicaces qui, munis d'accréditation et visiblement potos avec certains gros noms, sévissent depuis 30 ans en trustant systématiquement les dédicaces les plus prisées (phénomène connu depuis au moins dix ans - mon historique perso - de tout le monde sur place, à commencer par les membres du staff des différentes maisons d'édition, qui d'ailleurs ne se font pas prier pour s'en plaindre une fois lancés sur le sujet), continue cette année encore sa domination sur le marché. Alors forcément, quand les tickets ne sont distribués que par paquets de 12... ça n'en laisse plus beaucoup pour les lecteurs normaux (y compris les bien rodés comme moi, qui parviennent autrement à décrocher 95% des dédicaces qu'ils ambitionnent).
Ma main à couper en tout cas que le chef du staff de Casterman (depuis plusieurs éditions dont celle-ci) est de mèche avec cette mafia et qu'ils se partagent un groupe WhatsApp ou autre, parce qu'il y a vraiment anguille sous roche, c'est pas possible de raconter autant de conneries contradictoires avec un sourire pareil et qu'il n'y ait que sur ce stand que je me fasse baiser - a fortiori plusieurs fois de suite. Si ce mec n'a pas d'accointance avec et ne favorise pas ladite mafia pour leur refiler systématiquement leur ticket, je veux bien manger un Spirou de Y&V (pas les plus digestes, vous en conviendrez).
Bref. A part ça, édition très sympa, ai eu les autres dédicaces que je souhaitais, lu quelques albums OK, mangé plein de bons repas, fait quelques balades digestives bienvenues, bien rigolé avec mes camarades de festival, et profité - une fois n'est pas coutume - d'un temps très agréable ! Pour la première fois en neuf éditions on a pu s'offrir le luxe d'un déjeuner en terrasse, chose que je n'aurais osé imaginer les années précédentes, où l'on subissait bien souvent froid et pluie.