Il y a une différence entre des seconds rôles récurrents et des seconds rôles de passage, qui ne restent que le temps d'un album ou deux.
Moi celui qui m'a le plus marqué, c'est Wolff, dans l'aventure lunaire de Tintin. Sa lettre d'adieu m'avait fait un choc étant petit, et c'est toujours un des passages les plus émouvants que je connaisse...
Après, on a des seconds rôles qui finissent par prendre la vedette, genre Papa Talon, qui sur plusieurs albums devient le principal déclencheur de l'histoire (Viva Papa, Le Coquin de Sort).
J'aime bien aussi ceux qui donnent de la couleur à l'histoire. Qui sont des repères familiers qu'on aime à retrouver. Le Maire de Champignac et ses discours par exemple...
Je suis heureux d'être ainsi présent dans vos foyers parmi toutes ces magnifiques bêtes à cornes à la tête desquelles Monsieur le Préfet nous fait honneur de s'asseoir, lui qui debout à la proue du splendide troupeau de la race bovine du pays, tient d'un oeil lucide et vigilant le gouvernail dont les voiles, sous l'impulsion du magnifique cheval de trait indigène entraînent, sur la route toute droite de la prospérité, le champignacien qui ne craint pas ses méandres, car il sait qu'en se serrant les coudes il gardera les deux pieds sur terre, afin de s'élever à la sueur de son front musclé vers des sommets toujours plus hauts.
Et puis il y a les second rôles juste mignons... Eusèbe de De Cape et de Crocs évidemment...
La série Donjon et ses multiples avatars est aussi pleine de second rôles sympas...
Grogro, avale ce lapin ou crache-le, mais arrête de le sucer, c'est dégoutant.
Le yéto là-hi !... Le yéya là-ti !... Le téyi ho-là !... Flûte !... Le truc, enfin !... Le yéti, quoi !... Là-haut !...