Jean-Francois V. a écrit:Franz Stock, allemand, prêtre, est aumônier des prisons de Paris entre 1940 et 1945. Il accompagne ainsi plus de mille résistants fusillés au Mont Valérien. Parmi ceux qu'il soutient jusqu'au peloton d'exécution, on compte Gabriel Péri, Honoré d'Estienne d'Orves ou encore Jacques Bonsergent.(...)
Certains d'entre vous connaissent-ils ce personnage ?
Oui, je l'ai cité et j'ai décrit un peu son activité pendant la guerre dans un livre que j'ai écrit sur la résistance (enfin, sur un aspect particulier de la résistance), livre que l'on peut découvrir sur mon site :
http://www.jybaventures.net/Livre-Histoires-Empires.htmLe père Stock a accompagné un résistant fusillé au mont Valérien, Pierre Corniou, dont la vie et la triste fin sont évoquées dans mon livre. J'avais rencontré le fils de ce fusillé, il y a une dizaine d'années ; quand ce monsieur était adolescent, il avait rendu visite à son père qui était régulièrement torturé par la Gestapo dans une prison de la région parisienne. Son fils le voyait diminuer physiquement de visite en visite, mais il n'a pas voulu me dire ce que les Allemands ont fait à son père tellement les tortures étaient affreuses. Une fois le père fusillé, le fils (et sa mère) ont cherché le corps ; c'est le père Stock qui leur a révélé où il était enterré (alors que la tombe des fusillés ne devait pas être localisée pour éviter qu'elle devienne un lieu de pèlerinage).
Dans mon livre, je publie une photo de la tombe du père Stock ; cette photo m'avait été fournie par une des guides du mont Valérien, où je m'étais rendu pour me documenter et pour suivre à la trace le parcours tragique de Pierre Corniou. Ainsi, j'ai vu à l'intérieur du fort, et photographié, entre autres choses, la fameuse cloche géante sur la robe de laquelle ont été gravés les noms du millier de fusillés passés par là et dont parle Jean-François V.