il n'y a pas eu à propement parler de guerre d'indépendance au Congo
historiquement, c'est une propriété privée de Léopold II, léguée à la Belgique et exploitée à moitié comme une entreprise privée
il n'y a pas eu d'équivalent à l'OAS, donc il n'y a pas eu d'impact sur la politique intérieure
masi il y reste un non-dit énorme, un manque total de réflexion sur la colonisation
se pose toujours la question si le roi, au nom de la Belgique, doit émettre des regrets (fait en 2020) ou présenter des excuses (toujours pas, à ma connaissance) au Congo
des excuses ont été présentées par le gouvernement aux enfants métis en 2019, avant une
condamnation pour crime contre l'humanité prononcée contre l'état belge en 2024La discrimination des métis a longtemps été dure. Les enfants métis étaient vus comme des éléments dangereux voire comme une menace du régime colonial. Ces enfants ont été enlevés à leurs mères noires et souvent éduqués par des religieux dans des orphelinats. Entre 1959 et 1962, l’Etat belge a organisé l’éloignement de centaines de ces enfants souvent sans autorisation des mères. La répartition de ces enfants a été faite en séparant les fratries, provoquant des pertes d’identité, différents changements de noms, de prénoms et même de date de naissance
cela dit, d'un point de vue personnel, mon père était militaire et a été envoyé au Congo au moment de l'indépendance, pour "protéger les intérêts belge". C'est un sujet qui n'a jamais été abordé et je dois avouer que ce qui s'est passé là-bas est resté un mystère. Probablement rien de bien grave, mais je n'en sais rien et je n'ai plus aucune chance d'avoir des réponses. Mais cela donne une idée du peu d'intérêt pour la question de la colonisation (et dela décolonisation). C'est loin, c'est il y a longtemps. On ne veut pas trop en parler.
D'où le temps qu'il a fallu pour une demi-décision sur Tintin au Congo
D'où le mouvement de dégradation de statues de colonisateurs, survenu après des années de demande de débat (contrairement à ce qui était dit, cela faisait des années que des historiens et des militants voulaient lancer la discussion, mais se heurtaient à l'inertie et le silence des autorités, forçant le recours à des actions médiatiques)