Greg Shaw est belge. pas américain ni canadien, belge on vous dit
Et il fait de la bande dessinée expérimentale, minimaliste le plus souvent....
http://minime-blog.blogspot.com/2008/07/greg-shaw.htmlEt là, il frappe fort, très fort...
Il parvient à nous raconter un thriller palpitant avec une seule image.
Un peu comme si Hitchcock s'était inscrit à l'OUBAPO...
Et c'est magistral !
C'est un album à lire, et à relire plusieurs fois, plein même
En pleine révolution numérique, Greg Shaw fait un livre impossible à adapter : ni en numérique, ni sur aucun autre "support"... La lecture demande de revenir constamment à la couverture par exemple. C'est un jeu de mains pas vilain en somme
Greg Shaw démontre ainsi, et avec brio, que par ses codes et son langage spécifiques la bande dessinée est bien un moyen d'expression à part entière.
Ah oui, pour Philig, ça raconte quoi au fait ??
Meurtres, tensions et règlements de comptes… l’histoire de cette BD s’étire en un incroyable travelling de 140 pages tiré d’une seule et unique image : celle, géante, de la couverture ! De cette seule image fixe – une ville imaginaire qui pourrait être New York, Toronto ou Hong-Kong – l’auteur, par un effet de zoom incessant, contraint le lecteur à assister, comme le voyeur immobile de Fenêtre sur cour, à plusieurs histoires qui se coupent, s’entrechoquent. On suit, dans ce décor comme au théâtre, des personnages archétypiques : l’amant, le tueur, le commanditaire, la femme adultère, deux flics qui ne veulent pas d’emmerdes… Le lecteur s’étourdit, erre, se perd, perd les personnages, les retrouve, observe chaque vie avec étonnement, dédain, empathie... Les personnages s’agitent comme de petits robots dans un décor trop grand pour eux; on voudrait tour à tour les aider, les prévenir, les écraser. On pourrait énumérer les inventions graphiques, l’enchantement créé par les vignettes/tableaux, la précision et la beauté de la mise en scène, l’attention prêtée aux harmonies chromatiques… Laissez-vous emporter par le style visuel unique de Greg Shaw !