Traquée - Angela Davis - Grolleau, Pitz - Glénat

[nexus4]

LA PREVIEW :



Son crime : se battre pour la liberté.États-Unis, mai 1970. Voilà plusieurs semaines que le FBI est sur la trace d'Angela Davis, recherchée pour avoir organisé une prise d'otage dans un tribunal. Son véritable crime : être militante communiste et membre active des Black Panthers. Il faut dire que les injustices subies par le peuple noir, Angela les a bien connues. Originaire de Birmingham, elle a grandi dans l'Alabama des années 1960, où la ségrégation sévissait encore et où le KKK oeuvrait avec bénédiction du pouvoir en place. Angela a vécu la violence, les meurtres, les émeutes... Elle a fait partie de celles et ceux qui ont décidé de se lever et de ne plus accepter. Aujourd'hui, elle est traquée pour ça. Elle ne sait pas encore qu'elle va devenir une légende, l'icône d'un peuple tout entier.En retraçant la cavale d'Angela Davis, les auteurs mettent en lumière une figure majeure du Black Power qui s'est illustrée par ses actes et nous replongent avec force dans l'Amérique tourmentée du combat malheureusement toujours d'actualité pour les droits civiques.

[bone]

Cela sort à un bon moment, je trouve, avec les élections américaines

[ccharlie]

Pas encore vu chez le libraire mais elle m’intéresse cette BD

[nexus4]

Interview de l'auteur en live sur FB :

https://fb.watch/1qL1Y4J1f7/

[rennois]

Topic mort-né ou presque !

Dommage par plein d'aspects.

Moins par au moins deux autres :

- Trop documentaliste, au détriment de l'action de l'activisme. ça donne un album trop long avec pas mal de cases figées dans le temps.

- Pour appuyer un propos, il faut beaucoup de rigueur pour l'asséner. Dans le suivi du dessin de case en case, il y a quand même des lacunes. Personne n'a été capable de jouer le rôle de "script", chez l'éditeur par exemple, pour servir de garde-fou.
J'ai vu pas mal d'erreurs de continuité pendant 80/90 pages, mais la force de l'intention et du récit global m'a fait passé outre, appréciant la vue globale des auteurs.
Mais à un moment, il faut quand même rester en phase pour ne pas faire lever le sourcil au lecteur et

[Révéler] Spoiler:

on part dans le n'importe quoi total avec la prise d'otage qui va commencer page 97 :

- page 99, on a 3 otages : 1 gars en costard, 1 femme brune à la robe jaune foncée, 1 juge
- même page, la femme dans une case a à peu près la même robe, mais il n'y plus de manches à sa robe ( sans compter les cheveux n'ayant plus rien à voir ). S'y adjoint une autre femme à la veste noire, sortie d'on ne sais ou...
- page 100 : la femme à la robe jaune porte tout à coup des lunettes ; s'adjoint une 3eme femme à lunettes et à la robe blanche, sortie dont ne sais ou non plus. Le mec en costard, lui, a disparu !!!
- la case suivante, la femme en jaune n'a plus de lunettes, celle en robe blanche a disparu et c'est celle en veste noire de la page 99 qui revient S'y adjoint une 3eme femme en veste rouge
- case suivante, elles sont 3 ( ouf par rapport à la case précédente ), mais ce qui semble être celle à la veste rouge est maintenant en chemisier blanc

je vais arrêter là parce que page 101, je peux encore en faire une page entière

L'on me dira que c'est bien dommage de s'arrêter à ces considérations pour juger un titre à l'aune de son propos global.
Je ne le nie pas, mais il y a des limites pour prendre l'ensemble au sérieux ( je le répète, les quelques incohérences de dessin relevées avant les pages du spoil ne m'ont pas gênées. Elles étaient éparses et noyées dans un bel ensemble )

[stefan]

Traquée, la cavale d’Angela Davis par Fabien Grolleau et Nicolas Pitz, chez Glénat.



Comme son titre et son sous-titre l’indiquent, ce livre raconte la traque d’Angela Davis en mai 1970 par le FBI, jusqu’à son arrestation et son procès.



On assiste par Flashbacks aux débuts de son militantisme, et à l’engrenage des manipulations et des abus de pouvoir du FBI, et de son tristement célèbre directeur J.E Hoover, pour tenter de la faire passer pour une dangereuse terroriste et la faire condamner.



Dans notre époque actuelle où l’on a parfois l’impression que le monde est fou et que les combats sont perdus d’avance, ce livre fait du bien. Il nous montre déjà que ce n’était pas forcément mieux avant (ce qui ne veut pas dire que c’est forcément mieux aujourd’hui non plus). Il nous montre aussi que des combats désespérés peuvent parfois être gagnés et que des petites victoires peuvent parfois être obtenues par ceux qui ont le courage de se battre. La beauté, la finesse des dessins, et en particulier le travail superbe sur les couleurs ne gâche rien.