Titre:
Richard Stark's Parker - Book One: The Hunter Scenario: Richard Stark
Dessins & Adaptation: Darwyn Cooke
Editeur: IDW
DL: Juillet 2009
Format: 140 pages - 16x24cm Cartonne sous jaquette
Prix US: $24.99
Darwyn Cooke revient apres son run sur Spirit avec une autre adaptation. Cette fois il s'agit d'un polar pure et dure ecrit par le defunt Richard Stark (AKA Donald Westlake). Stark a donne son feu vert a une adaptation de son celebre criminel "Parker", develope dans le annees 60, en Graphic Novel sous la plume de Darwyn Cooke. C'est d'ailleurs la seule adaptation de ses romans ayant ete autorise a utilise le nom "Parker". Les films contant les afres du personnage n'avait jamais pu utiliser le patronyme. Le coup du sort veut que, comme avec Spirit, Cooke se retrouve aux manettes d'une adaptation juste apres le deces de l'auteur original: Stark, disparu en 2008, et Eisner en 2005. De plus, il s'agit de deux auteurs que Cooke admirent beaucoup et ne veut pas trahir le travail.
Ce souci de Cooke pour l'oeuvre originale se ressent tout de suite dans le design meme du livre qui est superbement maquette comme un roman.
Quant au choix graphiques, il sont en ruptures avec
Spirit ou meme
New Frontier en cela que Cooke n'a pas d'encreur ni de coloriste sur ce livre realise en noir/blanc & gris et encre au feutre.
Le style graphique y est aussi beaucoup plus jete et offre en esthetique proche du story-board avec beaucoup de coutours suggeres en taches de lumiere.
On avait deja vu ce typre d’approche dans Selina’s Big Score (le Grand Braquage) ou dans l’anhologie de nouvelles “Solo”. Cependant, il ne s'agit en rien d'un decoupage de story-board. Les planches sont totalement construites suivant les codes narratifs du 9eme art.
The Hunter se lit comme un film noir ou Parker anti-heros mysogine et sans remors se fait doubler par un associe et s'en suit une violente histoire de vengeance en bonne et du forme. Bien que l'histoire ne revolutionne pas le genre, ce sont les choix de Cooke qui rendent cette adaptation interessante. Un des gros probleme lie a l'adaptation d'un roman c’est de decider quoi decrire en image, quoi decrire par le texte narratif ou dialogues. Cooke decoupe son livre en 3 types de sequence: narratives sans texte, avec des dialogues, ou avec de longs passages narratifs illustres d’images, pour une sequence de flashback notament. Cela donne un equilibre inhabituel au recit et permet a Cooke de presente une experience de lecture differente du roman. La longue scene silencieuse (20 + pages) qui ouvre le livre offre, par exemple, une immersion graphique dans l’histoire et creer de nombreuses questions dans l’esprit du lecteur que les dialogues et bloque de textes des scenes suivantes vont completer. Cooke, graphiste hors-pair, nous montre la un autre aspect de son talent de scenariste-adaptateur qu’il serait dommage d’ignorer.
Vivement l'ete 2010 pour Hunter Book 2!