"Oui The Creep peut être considéré comme un "bon album". Le scénario de John Arcudi tient la route. Au fur & à mesure qu'avance l'histoire, les mystères s'éclaircissent peu à peu et restent plausibles.
On s'attache évidemment au personnage principal, le détective privé Oxel Kärnhus. Mais pas grâce la pathologie dont il est atteint (l'acromégalie où en gros tu finis comme les frères Bogdanov...), c'est d'ailleurs là où ça pêche pour moi.
A aucun moment je n'ai ressenti cette dégradation physique en voyant le visage d'Oxel. Certes, des mâchoires carrées, des traits grossiers, mais rien de "boursouflé, où qui pourrait donner un visage "différent". Le très bon dessinateur, Jonathan Case, a voulu rendre son perso agréable de l’intérieur et pour qui on accorderait beaucoup de sympathie. C'est réussi mais au détriment de ce qui ronge véritablement le personnage de l’extérieur. Case s'inspire au départ d'un célèbre acteur américain, Rondo Hatton. Trop proche de ce dernier, il a voulu amoindrir les séquelles à son héros... tout ça n'est pas si grave mais elle enlève 1 point à ma note, clairement... Et puis, quand on voit la cover de F. Miller en bonus...
Mis à part ce "détail", le dessin est bien senti. Entre les rêves, les flash-back et la vie réelle, tout est bien différencié. On s’imprègne donc bien de l'histoire.
C'est donc un bon one shot pour un bon duo d'auteurs. Avec une fin qui explique tout et où on n'a pas besoin d'informations supplémentaires...
Un bon moment même si avant cette lecture j'aimais bien les petits ours bruns.... "