Manga sur un sujet plutôt délicat: l'amour entre un frère et une soeur. Prévu pour octobre 2019.
Kei et Aki viennent d'emménager dans un nouveau quartier, loin de tous ceux qui les connaissent. Et si tout le monde voit en eux un adorable couple de jeunes mariés, s'ils portent le même nom de famille, c'est pour une toute autre raison… Lui travaille au sein d'une maison d'édition. Elle est puéricultrice au sein d'un jardin d'enfants. Quelles sont les raisons qui ont pu pousser ces deux jeunes adultes au passé vaporeux à vouloir se faire oublier de leurs proches et vivre, dans le plus grand secret, leur amour platonique ?
Construit sur plusieurs époques, et à travers le regard de différents personnages (à la manière d'un Puzzle), Tant que nous serons ensemble aborde donc la thématique très tabou de l'amour entre un frère et une soeur. Mais là où la plupart des shôjo mangas (mais pas tous !) traitent de ce sujet avec une légéreté affligeante, le manga de Yuki Akaneda le fait avec sérieux et subtilité. Servie par une sensibilité exacerbée, des personnages complexes mais aussi des dessins de toute beauté, cette série va questionner et remuer ses lecteurs, comme peu d'oeuvres savent le faire. Voguant entre les époques et les points de vue, l'histoire s'attarde autant sur les deux protagonistes principaux que sur leur entourage.
Derrière le nom Yuki Akaneda, se cache l'autrice Yuki Fumino, autrice très appréciée de boy's love, notamment pour son manga Hidamari ga kikoeru. Et a l'instar de nombreuses oeuvres devenues cultes, Tant que nous serons ensemble suit une trajectoire de publication singulière. Lancé dans les pages de it Comics, puis sur l'application numérique dudit label, le manga vient finalement d'être transféré dans les pages du Monthly Dengeki Daioh, une revue plutôt shônen/seinen. Eh oui, à la manière d'un orange (et l'analogie n'est pas anodine, entre ces couvertures aux décors très présents et les différents sauts dans le temps), Tant que nous serons ensemble pourrait faire partie de ces oeuvres qui explose les limites du shôjo manga.