Baltimore écrit :
Des avis sur ce que ça vaut ? Pour un néophyte de Superman, possible de commencer par ça
Disons que le scénario de Waid tient la route, comme le dessin de Lenil Francis Yu.
Mais, sans être aussi sévère que le critique d’Actua BD, je ne peux pas dire que Superman Birthright soit une lecture essentielle.
Ces dernières années, la continuité DC a été modifiée un grand nombre de fois. Bien sûr, Sup’ vient toujours de Krypton et il est recueilli par les Kent, mais de nombreux détails importants changent.
Dans l’actuel New 52, ses deux parents adoptifs sont décédés, ce qui n’était pas le cas avant et, il ne craque pas aussi facilement que cela sur Loïs Lane (je vous renvoie à la couverture du numéro 12 de Justice League qui fit jaser).
Birthright fut écrit pendant et à cause de la série Smallville où le jeune Clark Kent côtoie le jeune Lex Luthor. Les éditeurs pensèrents qu’il fallait en faire de même dans le comic, d’où cette maxi-série ou Waid parvient, avec un certain talent, à placer une rencontre et une amitié entre Lex et Clark au Lycée.
Quand Luthor débarqua dans son lycée, Clark comprit qu’il voyait un être différent, comme lui, et que cela lui pesait. Clark doit sans cesse dissimuler sa puissance ce qui l'isolerait s'il n'avait pas le soutien de ses parents. Luthor est un orphelin : solitaire, aigri et misanthrope, à cause de son intelligence presque surnaturelle A Smallville, il a du mal à distinguer le bien du mal. Clark fut sa boussole morale, lui rappelant, avec tact, les convenances. Avec quelque qu’un d’aussi particulier que Lex, Clark se sentait enfin moins seul. Clark sait que sans soutien, compassion et surveillance, Luthor peut éventuellement mal tourner. L’inévitable survint et l’amitié se fissure. Quand Luthor quitte Smallville, il devint le potentat de Metropolis.
Or, Superman ne va pas tenter de le raisonner tout de suite, il attend d’avoir 25 ans (soit huit ans après) pour aller le trouver !
Là, quand Luthor rencontre Superman à Metropolis et, que ce dernier fait directement allusion à son passé, Luthor ne semble pas reconnaitre en lui le Clark qui fut pourtant son seul ami à Smallville, ce qui est absurde pour un type ayant un QI à quatre chiffres.
Birthright n’est plus l’origine canonique de Superman, même si il le fut brièvement à une époque antérieure. Il n’en demeure pas moins un très bon comic-book avec un F. Lenil Yu en très grande forme. Le lecteur appréciera l’effort consacré à l’étude psychologique de Clark Kent qui n’est pas, ici, insipide, comme c’est trop souvent le cas.
Mais, à choisir, je conseillerai plutôt l’achat d’une valeur sûre comme l’indémodable
Batman Long Halloween.