Christine est amoureuse de Joshua. Bien sûr, elle est profondément excitée par les vidéos qu’il poste pour elle sur le Net où il s’entaille délicatement la poitrine face caméra. Mais ce qu’elle ressent pour lui est un amour intense et pur. Son père vient de mourir et sa mère risque de sombrer dans l’alcool, une fois de plus. Pour couronner le tout, son manager, qui la croit timide et docile, est à deux doigts de l’abus de pouvoir. Alors, oui, le désir qu’elle a pour Joshua est la plus belle chose qui existe dans cette partie du monde qu’on appelle les États-Unis. Elle devra quitter sa vie conformiste, pour rejoindre celui qu’elle aime, dans cette chambre où sa mère, complètement dingue, le retient prisonnier. Rien ne pourra l’en empêcher. C’est l’histoire d’une femme qui a décidé d’accepter ce qu’elle est vraiment : quelqu’un de fort, malgré ses pulsions sanguinaires et ses fantasmes morbides. On connaît le talent de Charles Forsman pour créer des personnages fouillés et des situations explosives depuis la parution de The End of The Fucking World, devenu ensuite une série culte sur Netflix. Avec Slasher, il pousse plus loin encore ses interrogations sur la relation entre normalité et perversité. Dans un récit où l’ultra-violence est au service d’un renversement des normes sociales : le héros est une femme qui nourrit des sentiments authentiques aux prises avec une Amérique hypocrite et immorale. Slasher emprunte le sadisme au genre cinématographique éponyme, mais s’en distingue en donnant de l’épaisseur psychologique à son protagoniste.
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