de Lartpenseur » 13/06/2024 10:14
Découverte très appréciée de cet OLNI tout droit venu d’Égypte.
Un conte poétique qui prend place dans une Égypte contemporaine, où la population mondiale bénéfice de génies pouvant exaucer leurs vœux. Il en existe 3 catégories, la première étant la plus chère et la plus efficace tandis que la dernière est abordable mais peut s'avérer dangereuse pour son utilisateur... Cette gradation est représentée physiquement, dans une bouteille pour les vœux de première catégorie et dans une cannette pour les moins fiables.
On y suit des habitants frappés par des malheurs de la vie quotidienne, qui tentent désespérément de s'en sortir. Les vœux semblent alors la panacée pouvant résoudre tous leurs problèmes, mais ils s'avèrent difficiles à atteindre voire contre productif. La société a codifié ses utilisations et il n'est pas rare de se voir arrêté pour possession illégale de vœux. Le gouvernement égyptien en profite alors pour soutirer les vœux à leurs possesseurs et accroitre son pouvoir.
Des tranches de vie réalistes, que l'autrice Deena Mohamed rehausse de fantastique pour y éclairer un aspect particulier et rendre notre monde plus clair. Elle élabore au fur et à mesure les règles qui régissent les vœux dans un ensemble cohérent.
Dit autrement, on retrouve le réalisme de l'Arabe du futur de Riad Sattouf et le soupçon de magie des contes de Perrault, pour une BD hors du commun.
La traduction est proposée par Steinkis dont voici le résumé :
"Dans Le Caire contemporain, les voeux sont devenus une marchandise comme les autres et font partie du quotidien des habitants. Répartis en différentes catégories, leurs usages sont réglementés et les citoyens apprennent, parfois à leurs dépens, qu’il faut les manipuler avec précaution.
Trois voeux vendus dans un modeste kiosque du Caire lient Aziza, Nour et Shokry et changeront leur vie. Ils ont tous un désir profond, mais pour formuler leur voeu, chacun doit se demander ce qu’il désire vraiment et plonger au plus profond de son être. Ils s’apercevront que parfois, les désirs font désordre…"