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Seven To Eternity - Remender/Opena

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Re: Seven To Eternity - Remender/Opena

Messagede Bolt » 09/06/2022 14:43

Message précédent :
Loin d'être un Remender junkie, j'ai également repris intégralement la lecture de la série... et suis surpris en bien. C'est le dernier TPB qui donne tout le sel de la série, Remender raccroche les wagons et pousse au paroxysme les notions d'intégrité, de compromission, d'égoïsme... Après, Remender a tendance à un peu trop broder ses dialogues, et "forcer" les relations entre les personnages. Quoiqu'il en soit, la conclusion est vertigineuse.
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Re: Seven To Eternity - Remender/Opena

Messagede superboy » 09/06/2022 17:31

Rhooo... Bolt ! Tu m'as bien chauffé, là !
J'ai acheté le dernier tome à la sortie - en NB grand format, pour l'amour d'Opeña - mais je procrastine particulièrement sur ce titre que je trouve être ce que j'ai lu de plus faible dans la bibliographie de Remender.
Je vais imiter ton exemple et me lancer dans une relecture intégrale de la série, j'espère que ça me fera le même effet qu'à toi.

Sinon, ce que j'attends avec impatience de Remender, c'est sa nouvelle série avec Araújo au dessin, A Righteous Thirst For Vengeance, qui m'a l'air extrêmement prometteuse. Une des nouveautés 2022 qui m'enthousiasme le plus.

Quelqu'un lit ça en VO, à tout hasard ?
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Re: Seven To Eternity - Remender/Opena

Messagede Bolt » 09/06/2022 20:36

superboy a écrit:Rhooo... Bolt ! Tu m'as bien chauffé, là !
J'ai acheté le dernier tome à la sortie - en NB grand format, pour l'amour d'Opeña - mais je procrastine particulièrement sur ce titre que je trouve être ce que j'ai lu de plus faible dans la bibliographie de Remender.
Je vais imiter ton exemple et me lancer dans une relecture intégrale de la série, j'espère que ça me fera le même effet qu'à toi.

Je veux bien ton avis et dans la mesure du possible des points de comparaison avec Black Science que je n'ai pas lu et dont tu es très fan il me semble.

Seven to Eternity est avant tout le cheminement de Adam Osidis, il en est l'alpha et l'omega pour ainsi dire.
[Révéler] Spoiler:
Si les notions de la protection de la famille et éventuellement du devoir sont des thèmes qui apparaissent en premier, elles sont un peu en trompe l'oeil, ou du moins en cache-misère de la faiblesse morale d'Adam. Le personnage est écrasé par l'ombre de son père - archétype du personnage unidimensionnel, sans faille et intègre - et est condamné par son affection mortelle.
Et c'est sur sa faiblesse et son instinct de survie que se jouent toute la série... quoique... Remender parait bien fataliste sur Adam (et accessoirement sur l'univers de la série où il faut inspirer la crainte pour faire régner l'ordre), les dés semblent déjà jetés dès le départ de l'histoire.
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Re: Seven To Eternity - Remender/Opena

Messagede superboy » 10/06/2022 08:27

Contrairement à toi, je pense que l'intention primordiale de l'auteur est le commentaire politique de l'état de l'Amérique, à l'époque du début de la parution sur le point de tomber sous la coupe réglée de Trump, et de l'évolution ultra-droitière de sa société depuis l'avènement du tea party. De mémoire, il y fait directement référence dès le tome 1, évoquant au détour d'une conversation une ancienne cité prospère ruinée par la défiance réciproque et la xénophobie rampante attisées par le maître des murmures, capable seul d'éveiller les pires instincts chez ses congénères. Ma déception provient notamment de cette utilisation trop réductrice d'un concept de base bien senti, promis à priori à des développements bien plus grandioses qu'une simple allégorie des dérives de notre monde moderne.
Le parcours d'Adam, sensé dramatiser le thème universel de la compromission, manque à mon sens terriblement d'incarnation, perclus de lieux communs qui rendent la résolution des dilemmes moraux qu'affronte le protagoniste trop évidente, trop tôt. Comme tu sembles l'exprimer, le fatalisme naturel de Remender transparait trop ouvertement au détriment de l'intrigue, le drama familial au centre des enjeux de scénario m'apparaissant plaqué sur un point de vue immuable car depuis longtemps enraciné qui contraint totalement son déroulement.
C'est pour cette raison que ton message ranime l'encéphalogramme plat de ma curiosité, me donnant l'impression que forme et fond vont enfin se rejoindre harmonieusement, permettant de réévaluer l'œuvre à l'aune d'un final à l'impact maximal.

Pour la comparaison avec Black Science, je dirais avant tout que la qualité d'écriture qui caractérise les deux anti héros portant chacun son récit à bout de bras n'est clairement pas la même. Adam Osidis est univoque et sans surprise - tu dis que c'est sa raison d'être et probablement as-tu raison - là où Grant McKay bénéficie d'une influence incommensurablement plus grande sur sa propre histoire, ce qui en fait un personnage aux multiples facettes, mieux construit, auquel il est plus facile de s'identifier. Au fond, je crois que personne ne se considère jamais comme le jouet du destin autrement que dans ses moments d’apitoiement, or l'écriture d'Adam renvoie systématiquement à cette idée, perturbant par là même la suspension d'incrédulité en ce qui me concerne.
Du point de vue du storytelling, Black Science pousse son intrigue beaucoup plus loin. Cette série dépasse largement son point de départ de voyageurs interdimensionnels perdus dans l'omnivers pour largement étoffer les idées qui fondent son intérêt ainsi que tous ses personnages, quand sa petite sœur s'en tiendra, quelle qu'en soit la réussite, à la résolution d'un premier arc narratif dilaté à l'extrême, celui de la cavale sans issue de son héros, peuplé de rôles secondaires délibérément enfermés par leur fonction dans le récit.
Seven To Eternity me semble être une mécanique bien huilée qui tourne à vide, dont j'espère désormais que la fin justifiera la mise en branle.
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Re: Seven To Eternity - Remender/Opena

Messagede Bolt » 10/06/2022 10:44

Bon, comme d'habitude, tu as une réflexion plus poussée que la mienne. Et j'imagine que tu en avais plus d'attentes que moi. Enfin je pense que les idées que tu t'es faites de la série seront largement confortées à la la lecture du dernier arc. Au risque peut-être de te décevoir.

Ça m'incite à me pencher sur Black Science si le temps me le permet.
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Re: Seven To Eternity - Remender/Opena

Messagede Grobool » 12/06/2022 23:25

Annonce de la sortie de l'intégrale au Format URBAN à l'automne 2022!
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Re: Seven To Eternity - Remender/Opena

Messagede wamuu » 04/08/2023 16:37


Clairement un comics à lire dans ce format.
Déjà pour les dessins qui pètent les rétines. Car, même si je trouve qu'ils manquent parfois de dynamisme, ils sont magnifiés par ce grand format.
Ensuite, pour l'histoire qui doit être lue d'une traite. Car j'ai vraiment eu du mal à rentrer dedans, entre un univers quelque peu hermétique au départ et des dialogues parfois abscons. Mais dans la 2e partie, on met un coup d'accélérateur jusqu'à une fin grandiose.
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Re: Seven To Eternity - Remender/Opena

Messagede Omega man » 04/08/2023 19:32

wamuu a écrit:
Clairement un comics à lire dans ce format.
Déjà pour les dessins qui pètent les rétines. Car, même si je trouve qu'ils manquent parfois de dynamisme, ils sont magnifiés par ce grand format.
Ensuite, pour l'histoire qui doit être lue d'une traite. Car j'ai vraiment eu du mal à rentrer dedans, entre un univers quelque peu hermétique au départ et des dialogues parfois abscons. Mais dans la 2e partie, on met un coup d'accélérateur jusqu'à une fin grandiose.


Lu y a pas longtemps également.

Je n'ai pas d'avis tranché, j'ai besoin d'une relecture.
J'ai trouvé le premier épisode justement très bon pour rentrer dedans mais ai ressenti quelques lenteurs par la suite.
Le world building est époustouflant, les thématiques sont si biens travaillées (notamment corruption/compromission) comme j'aime chez Remender.
(d'ailleurs je place un troll: où sont les défenseurs d'une soif légitime de vengeance, plébiscité lors du tome 1 ? parce que j'ai vu personne en parler depuis le tome 2 :diable: )

On retrouve la patte du duo de Fear Agent et pour ça il faut foncer.
Opena est stratosphérique.
Je regrette que 2 épisodes soient délégués à un autre dessinateur (ça casse bien l'immersion).

Concernant l'édition, le grand format est effectivement un régal et je souligne que la reliure est maniable ( ce qui change des pavés style Swamp Thing de Moore, hein Urban ? :twisted: ).

Je mettrais 2 réserves:
- la centaine de page de bonus (croquis/covers) qui est agréable en grand format certe mais beaucoup sont dispensables et ça fait grimper le prix et surtout le poids du bébé.
- l'épisode dans le marécage qui j'en suis persuadé a été étiré et rend pixellisé (confirmez moi cette impression)
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Re: Seven To Eternity - Remender/Opena

Messagede wamuu » 07/08/2023 09:19

Je viens de feuilleter à nouveau l'album pour cette histoire de marécage, mais rien de pixellisé chez moi..
Je te rejoins sur les croquis en bonus. Perso, d'une manière générale, les couvertures alternatives me suffisent largement. Il arrive que certaines interviews soient intéressantes, mais ça se rapproche souvent de la langue de bois.
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Re: Seven To Eternity - Remender/Opena

Messagede lleywen » 22/08/2023 09:49

Je vais m'atteler à la lecture d'ici peu. je suis sur les Issues en V.O. il m'en manque toujours une.
J'ai vraiment aimé Black Science que j'ai lu en VF cette fois.

Si la lecture s'intensifie en coplexité en V.O., j'irai tricher avec la vf; :)
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Re: Seven To Eternity - Remender/Opena

Messagede toque » 19/02/2024 17:44

Je viens de le lire.

C'est un récit très dense qui va me demander une seconde lecture.

Les planches sont magnifiques, mais aussi très chargé. J'ai rarement réussit à lire plus de deux issues d'une traite.
Le niveau de langage rajoute aussi un peu de lourdeur à la lecture.

Cela donne un univers riche et maitrisé, mais difficile à aborder.

Le récit délivre toutes sa puissance (une puissance bien déprimante ! :D ) dans le dernier arc.
Sans ce dernier arc j'aurais été bien plus mitigé. C'est ce dernier arc qui me donne envie de faire une seconde lecture.

Au final je recommande. Mais pour le lire il faut être en bonne forme et avoir du temps. Ce n'est pas un récit pop-corn.
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