superboy a écrit:Enfin, un manga absolument inclassable - en tout cas je ne m'aventurerai pas ici à essayer de le classer:
Encore moins racontable.
Mon-chan, un psychopathe, et Toshi, un sociopathe, partent pour une virée mémorable à travers le Japon, au moment où apparait Higumadon, un monstre géant qui commence à ravager le pays.Hideki Araï, en maître de l'agit-prop, défonce ses contemporains avec une cruauté et une acuité qui frise l'indécence. Personne n'échappe à son ironie mordante ou au vitriol de situations dont la violence confine souvent à l'absurde.
Dans le même temps, l'auteur interroge la notion de violence inhérente à notre Nature sans chercher à apporter de réponse rassurante. Il confronte le lecteur à la haine de Toshi, miroir déformant de nos sociétés, à Mon-chan, barbare convaincu que l'absolutisme de ses propres pulsions justifie de facto de les assouvir, et à Higumadon, catastrophe naturelle ambulante dont la logique échappe totalement à l'entendement humain. En questionnant et comparant leurs démarches, leurs raisons, le sens de leurs actes, celui qu'ils leurs donnent comme celui que nous leurs donnons, la série pointe les failles de nos totems communs, faisant sauter des verrous indispensables au bon fonctionnement des systèmes humains tels que nous les envisageons et imagine de nouveaux héros qui peuvent paraître fort déplaisants aux individus civilisés que nous sommes, mais dont Robert Howard aurait été fier.
Satire ultra-violente de la société japonaise et jeu de massacre ubuesque dans son jusqu’au-boutisme, The World Is Mine est un OVNI que seule l'industrie du manga pouvait produire et qui n'était pas destiné à sortir des frontières nationales. Nous sommes chanceux de l'avoir vu publié chez nous, même si j'ignore s'il est encore disponible.
euh... si vous le dites a écrit:Je me souviens avoir décortiqué L'habitant de l'infini sous ce prisme sur un forum spécialisé manga. Ca doit dater d'une vingtaine d'années déjà…
Bolt a écrit:@superboy: rhhooooo, Bokurano... As-tu vu l'adaptation en anime ? Il y a eu la fameuse polémique lancée par l'auteur, racontant le réalisateur détestait le manga d'origine (chose admise par l'intéressé) et qu'il invitait à boycotter l'adaptation. Ne connaissant pas le manga, j'ai néanmoins rarement vu un truc aussi tendu dans le japanime. Et pourtant, il a été produit de façon très minimale par le studio Gonzo.
superboy a écrit:Si par hasard ces messages sont toujours en ligne, je serais ravi de pouvoir les lire.
superboy a écrit:Je ne me suis jamais trop intéressé à un anime quand je peux lire le manga duquel il est adapté. La dernière situation du genre à laquelle j'ai été confronté, c'est l'anime de Karakuri Circus qu'on trouvait sur Amazon Prime à l'automne. Je n'ai finalement pas regardé, alors que là, je ne peux même pas lire l'œuvre originale. Au passage, si quelqu'un a des nouvelles au sujet de la rumeur de l'édition française de ce manga qui courait en 2019, je suis preneur.
Pour revenir à Bokurano, comme quoi, il peut y avoir du drama jusque dans les coulisses de la japanimation. Vu que tu n'as pas lu le manga, je suppose que tu ne peux pas me dire s'il y a des différences majeures entre les deux versions, si ?
Sinon, Ultra Heaven, tu conseilles fortement, ou c'est juste que ça colle au thème du topic ? J'avais hésité à l'époque pour finir par passer mon tour.
Quant à l'eroguro, et l'horreur en général, ce n'est pas foncièrement ma tasse de thé. Pourtant, la page choisie en extrait de la fiche BEL de Carnets de Massacre est démente et je dois dire qu'elle a attiré mon attention. Il faudrait que je tente du Kago un de ces quatre, histoire de ne pas mourir idiot.
Enfin, j'ai raté Bambi à l'époque, tant pis pour moi, et je me suis rappelé grâce à toi que mon exemplaire de Palepoli traîne quelque part depuis mon achat. Day 1, je précise. Je mets la main dessus et je le lis.
D'ailleurs, si tu veux du dérangeant qui tache bien, je te conseille d'effectuer une rapide recherche sur son recueil d'illustrations Hitodenashi no Koi (En anglais, The Love of the Brute), la seule œuvre que je considère fascinante et perturbante à la fois. Je ne suis pas facile à désarçonner, mais je m'interroge sans discontinuer sur mon goût de la violence depuis quinze ans que j'ai posé les yeux pour la première fois sur ces quelques dessins.
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