Bonjour,
Je travaille à Kaboul (Afghanistan) depuis 2 ans. Peu après mon arrivée, j'ai commencé un projet de bande dessinée intitulée "Je suis la première fleur du pays sans arbre". Le scénario est aujourd'hui abouti, et je cherche un dessinateur. Vous trouverez ci-dessous la note d'intention.
Le projet
Mai 2004: deux ans et demi après la chute de Talibans, j’arrive en Afghanistan pour travailler sur un projet de développement financé par la Banque Mondiale. Au fur et à mesure des rencontres et des histoires fortes de chacun, l’envie naît de partager ce sentiment unique d’être là où s’écrit l’Histoire, d’assister à la (re)naissance d’un pays.
20 ans après “le Photographe” de Guibert-Lefèvre-Lemercier, on retrouve le même pays et les mêmes gens. Cette fois-ci, le pays est à terre, dévasté par les 20 années de guerre qui s’achèvent. Pourtant, l’envie d’aller de l’avant et de tout reconstruire est plus forte que tout.
Avec cette histoire, j’ai la volonté de proposer le regard de quelqu’un qui vit la renaissance de l’Afghanistan de l’intérieur. Le tableau final, férocement optimiste, contraste avec l’approche sensationnaliste et parfois réductrice du traitement médiatique dont le pays fait traditionnellement l’objet.
J’ai aussi la volonté de parler simplement d’une situation géo-politique qui peut paraître compliquée, en présentant des personnages vrais et des anecdotes touchantes, dans une alternance de phases introspectives et de scènes comiques.
Au final, le projet se présente comme une succession d'une trentaine de séquences de longueur variable.
Pour caractériser l’ambition du récit, on pensera à:
[*]Joe Sacco et son devoir de témoignage quand il raconte la guerre de Yougoslavie
[*]Guy Delisle, voyageur étonné et drôle dans sa découverte de Pyongyang
[*]la démarche didactique d’un Philippe Squarzoni dans son combat politique
Avec cette histoire, je vous invite au voyage, vers le pays d’Alexandre le Grand, de Genghis Khan et de Joseph Kessel.
L’histoire
L’histoire débute avec l’arrivée à Kaboul du personnage principal, que l’on suit à travers la capitale, puis dans l’arrière-pays rural au fur et à mesure de l’avancement de son projet. Avec lui, on découvre la capitale bourgeonnante, ses habitants et leurs histoires au sortir de la guerre.
Le héros, en retrait comme un fil rouge en pointillets, s’efface progressivement pour laisser la place aux anecdotes et aux réflexions personnelles. Peu à peu, la capitale en train de renaître se dessine, véritable personnage principal. Dans un pays dévasté par la guerre, Kaboul apparaît alors comme "la première fleur du pays sans arbre" du titre.
Chaque rencontre amène une histoire, un regard différents. Se compose alors en mosaïque le portrait d’un pays complexe, et celui de son histoire récente, grandiose et effrayante à la fois.
Au fil de l'histoire, le regard du personnage principal se fait moins optimiste, plus critique et plus noir, jusqu'à la dernière page: le personnage principal s'endort dans l'avion qui le ramène, laissant derrière lui les Afghans à leur condition.
Le traitement
Le ton du récit est assez neutre, détaché, journalistique. Je cherche donc à le contraster avec un dessin qui apporte de l'émotion, de style expressioniste ou naïf, par exemple, mais plutôt pas réaliste.
Je suis ouvert à toute proposition.
Contact
Au cas où ce projet vous intéresserait et où vous voudriez en savoir plus sur l'histoire, vous pouvez me contacter par mail: julien.lacombe@gmail.com
