Lu quasi d'une traite, juste le 1er chapitre avant de sombrer et le lendemain matin je n'ai pu refermer l'album avant de l'avoir fini.
Tour de force narratif parce que si les journées s'enchainent (jeu de mots, hin hin hin) et se ressemblent, le récit n'en demeure pas moins captivant : Guy Delisle a réussi à maintenir une tension tout au long du récit qui m'a fait avaler les 428 pages sans les voir passer et malgré de nombreux récitatifs qui n'en font pourtant pas une lecture rapide.
Tour de force graphique, parce que faire ressentir la monotonie sans ennuyer c'est à mon avis un sacré challenge. Le choix du camaïeu gris est bien vu et renforce l'atmosphère oppressante et répétitive de la détention racontée. Le dépouillement des décors aussi qui certes, correspondait à la réalité des chambres quasi vides où il était détenu, vient renforcer judicieusement les sensations d'isolement.
Juste un reproche, ou plutôt un regret qui aurait pu mieux faire ressentir le final :
Un récit immersif tout à fait réussi, audacieux, un pari graphique et narratif relevé haut la main !
16/20