Chaque fois que j’aperçois la tronche inquiétante de l’agent albinos du FBI, c’est à tout coup la même chose; je ne peux retenir la bouffée de nostalgie qui amène à mes narines l’odeur particulière des couloirs de la polyvalente. Je me revois, assis par terre, adossé contre les cases avec quelques amis, Croc à la main, alors que nous dévorions les dernières aventures de Red Ketchup.
La Pastèque nous offre maintenant une réédition intégrale des aventures de l’anti-héro, personnage culte de la bande dessinée québécoise, en trois albums. Le premier volet étant paru en 2012, je me suis replongé dans les aventures « ketchupienne » pour la sortie du volume 2. L’univers de Red Ketchup, qui hume à plein nez les années Reagan, reste tout de même un peu daté. Les auteurs ne s’en cachent d’ailleurs pas, car l’intention derrière la création du personnage était de pasticher une époque où le président des États-Unis affirmait sans sourciller que l’URSS n’était ni plus ni moins que l’Empire du mal. C’était aussi l’époque du cinéma patriotique et Hollywood servait à panser les plaies de la défaite humiliante au Vietnam en déversant sur le marché des films comme Missing in action, Rambo, Rocky IV ou Commando.
D'avantage de détail
http://bdmetrique.com/2015/05/24/red-ke ... egrale-ii/