Dans La maison circulaire, l'auteure nous présente 14 rêves. On y lit exactement les rêves que nous faisons tous, décousus, parfois sans queue ni tête et difficiles à décoder. La protagoniste se trouve sur une scène où elle ne devrait pas être, elle est ignorée par un groupe de personnes qui agissent comme si elle n'y était pas, elle accouche d'une poupée de plastique ou voit un psychanalyste qui discute avec une sorte de mannequin plutôt que de l'écouter.
L'idée est audacieuse, mais au final un peu ennuyante. On pourrait certes coller une grille psychanalytique sur l'ensemble, comme nous le suggère le psychanalyste qui signe la préface. Mais à quoi bon. L'ensemble distille un certain ennui. Dans le fond, on s'en fiche un peu des rêves de Mme Deville. Par moment j'avais l'impression de lire un blogue sophistiqué et BCBG, quoique mieux dessiné que ceux de Zviane ou de Pénélope Bagieu.
Ce livre a le mérite d'amener la bande dessinée ailleurs, mais ce n'est malheureusement pas assez pour moi.
