Brian Addav a écrit:Wellman, c'est un des "pionniers" du cinéma, qui a "inventé" (ou a été le premier à utiliser), beaucoup d'innovations, qu'elles soient techniques (dans le film en question, y'a des travellings ultra innovant pour l'époque), que dans la façon de raconter ses histoires, ou ses thèmes (les noirs, les femmes).
vraiment un type à part!
(je fais juste passer
)
Pour les femmes, avec Raoul Walsh, il privilégiait en effet des rôles de femmes ayant du caractère.
S'agissant des noirs, pour moi, le vrai pionnier, c'est King Vidor avec
"Hallelujah !", considéré comme le premier "all black-cast" d'importance à Hollywood, qui plus est, sans tomber dans le paternalisme à outrance, mais avec un regard presque anthropologique quant au rapport à la religion, à la famille, au corps, et la musique/danse...
En revanche, il a été très actif et inventif pendant la courte période entre l'arrivée du parlant et l'application systématisée des directives du code Hayes, avec une vingtaine de films de 1930 à fin 1933/début 1934, dont beaucoup sont très intéressants dans le sens où il n'y a pas besoin d'utiliser des procédés scénaristiques méga-éliptiques : l'adultère, l'addiction aux drogues, l'alcoolisme, la violence, les crimes, le viol, la prostitution y sont bien plus clairement évoqués qu'à partir de fin 1934/début 1935.
Pour se rendre vraiment compte de la différence pré-/post-code Hayes, je recommande vivement le DVD
"La valse dans l'ombre (Waterloo bridge)" qui contient la version "prestige" (MGM) du film avec Vivien Leigh datant de 1940, un très beau mélo, et son pendant Universal de 1931 par James Whale (Monsieur "Frankenstein") plus cru quant à son traitement.
Dans la version de 1940, Vivien Leigh est danseuse de ballet et va subir des déboires et devoir se battre pour survivre, dans la version de 1931, Mae Clarke est identifiée immédiatement comme prostituée qui a choisi cette voie pour survivre.
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