Onapratut a écrit:Un peintre japonais, arrivé aux États-Unis en 1904, s’essaye au comic strip naissant et dessine patiemment 52 récits tirés de son quotidien et de celui de ses amis. Publiée finalement en 1931, cette œuvre à cheval entre deux continents livre un portrait singulier de l’Amérique et de l’immigration japonaise. Choc culturel, isolement linguistique, racisme, inégalités sociales, tremblement de terre et première guerre mondiale défilent sous le prisme d’un regard authentique teinté d’humour.
On m'a offert cette sympathique et surprenante BD dont je n'avais absolument jamais entendu parler auparavant et qui m'a immédiatement intrigué. Elle est encore dans ma pile de lecture, je l'ai pour l'instant simplement feuilletée, je ne peux donc pas encore émettre d'avis autre que l'a-priori positif que me donne la bonne facture de l'objet. Outre les strips, un appareil critique admirablement conséquent est présent. Ma curiosité piquée, je fis quelques recherches sur internet dont j'ai envie de partager ici les résultats avec vous (source : facebook).
Marsam a écrit:Nous sommes particulièrement heureux de vous annoncer la sortie en librairies le 7 juillet prochain de "Quatre japonais à San Francisco", par Henry Yoshitaka Kiyama.
Un album dirigé par Elric Dufau, Alain François, Clément Lemoine et Michaël Baril. Comme pour notre précédent ouvrage Quadrinhos, nous le co-éditons avec Onapratut.
Editée pour la première fois en France, "Quatre japonais à San Francisco" est une bande dessinée unique en son genre.
Yoshitaka Kiyama, alors jeune étudiant en art japonais, arrivé là-bas en 1904, s’essaye au comic strip naissant et dessine patiemment 52 récits tirés de son quotidien et de celui de ses amis. Le livre sera finalement publié à compte d’auteur en 1931, avant que Kiyama ne rentre au Japon et poursuive dans son pays natal la diffusion des techniques occidentales de dessin.
Chaînon manquant de l’histoire du comics et du manga, « Manga Yonin Shosei » (littéralement, « La bande dessinée des quatre étudiants ») témoigne d’une forme à cheval entre deux continents. Bilingue et culturellement mixte, c’est aussi une des plus anciennes autobiographies qui ait été réalisée en bande dessinée, si ce n’est la toute première au long court.
Cette pépite oubliée a été retrouvée par l’historien américain Frederik L. Schodt et publiée aux Etats-Unis par Stone Bridge Press en 1999.
Nous avons repris pour cette édition française tous les éléments de Frederik L. Schodt, c’est-à-dire son dossier théorique et ses notes. Ces dernières ont été complétées par notre traductrice, Numata Mutsuko.
Pour ce qui est du texte de la bande dessinée, nous sommes repartis du japonais d’origine pour nous proposer la plus fidèle traduction possible. Et nous avons fait le choix de sous-titrer l’anglais afin de garder l’aspect originel bilingue de l’œuvre et certaines incompréhensions qui en découle.
Cette œuvre livre un portrait singulier de l’Amérique de l’entre-deux-guerres et de l’immigration japonaise. Racisme, inégalités sociales, tremblement de terre et première guerre mondiale défilent sous le prisme d’un regard à la fois authentique et humoristique.
Ecole Cesan a écrit:La qualité de notre équipe enseignante s'illustre aussi dans ses publications : cet été Elric Dufau, notre professeur de perspective, accompagné du collectif Marsam & Onapratut, nous fait découvrir un ouvrage unique en son genre "Quatre japonais à San Francisco"
Édité pour la première fois en France, ce manga retrace la jeunesse d'Yoshitaka Kiyama alors jeune étudiant en art japonais. Il y raconte en 52 récits son quotidien et celui de ses amis.
Considéré comme l'une des plus anciennes autobiographies qui ait été réalisée en bande dessinée , elle a longtemps été boudée dans l'histoire du manga et du comics. Sorti de l'oubli « Manga Yonin Shosei » vient assoir la bd dans sa position de 9ème art et témoigne de la pluralité de ce média.
À découvrir le 7 Juillet dans toutes les bonnes librairies !
Alain François a écrit:Qui donc sort tout chaud de chez l’imprimeur ? C’est notre « Quatre Japonais à San Francisco 1904-1924 », par Henry Yoshitaka Kiyama (en précommande sur la Fnac ou autre plus gros. En librairie le 21 juillet)
Bon, aller, je dois chaleureusement remercier Elric Dufau.
Quand il m’a dit « Il faut absolument qu’on édite ça » en me tendant l’édition américaine, un broché plus pur style « universitaire » et présentant une BD sauvagement scannérisée et… vectorisée ! oui vectorisée pour tenter de corriger une définition trop basse, j’ai franchement cru qu’il devenait fou !
Et puis il a trouvé l’édition japonaise… Ha les éditions japonaises ! Et puis j’ai commencé à piger ce que c’était vraiment, cette petite bande « auto-éditée » dans les années 30 avec son dessin rond et charmant et ses gags marrants. Et le fond ! Parce qu’il y a du fond !
Après un travail collectif de dingue, on a réussi. Elric a failli y laisser un bras. Celui qui dessine, évidemment. Mais on a réussi, malgré la crise du papier d'ailleurs. Et contre toutes les difficultés d’une édition qui se devait d’être « de référence », en traduisant la recherche de l’historien américain, en gardant le monstrueux appareil de notes et en l’adaptant à la France, en repartant du japonais pour la traduction, et surtout en éditant des planches qui rendent justice à la si mignonne mignonnité du trait de Kiyama. C’est fait.
Au bout, Elric avait raison, mille fois. Il fallait éditer ce livre. C’est un chouette livre, une chouette bande et un incroyable document historique : pour l’histoire de la BD autobiographique, pour l’histoire du va-et-vient culturel entre orient et occident, et pour l’histoire de l’immigration japonaise aux USA… Aller, et pour l’Histoire tout court, tiens, aussi.
François Darnaudet a écrit:Je viens de recevoir en cadeau une BD vraiment originale, dessinée au début du vingtième siècle par un artiste japonais et qui rappelle énormément les Pieds Nickelés de Forton. L'artiste raconte sa tentative ratée d'intégration, avec trois amis japonais à lui, dans la société américaine californienne entre 1904 et 1924. C'est plein d'humour et d'une grande finesse d'analyse psychologique. C'est publié en co-édition par Onapratut et Le Portillon.
Titre : Quatre Japonais à San Francisco.
François Darnaudet a écrit:J'ai donc lu Quatre Japonais à San Francisco. Cela me fait penser aux Pieds Nickelés de Forton dont le texte aurait été retouché par Riad Satouf ! Un véritable document historique et sociologique où la prose anarchique de Forton est remplacée par l'étude sociologique de la non-assimilation japonaise au modèle californien.
Enfin, pour les anglophones, voici la quatrième de couverture de l'édition américaine de 1999, The Four Immigrants Manga, affichant des citations d'illustres personnalités (notamment Will Eisner !) :