Je suis étudiante et mon sujet de mémoire porte sur la numérisation de la bande-dessinée. J'aimerais étudier le travail de certains auteurs familiers à l'origine du support papier et ayant progressivement troqué le crayon contre la souris d'ordinateur !
J'aimerais étudier comment l'outil numérique peut intervenir au niveau du dessin, la colorisation ou encore la mise en page (Yslaire utilise la même image pour effectuer un zoom en deux ou trois cases par exemple).
Pouvez-vous m'aider à trouver des exemples dans la droite ligné d'Yslaire pour prendre un exemple tout trouvé. Pour sa série Sambre, entre le premier tome datant des années 1980 et le dernier sorti il y a peu, la différence d'outil est notable !
Merci de votre aide !
Bajram Denis Bilal Enki Bolland Brian De Pins Arthur Gibbons Dave Guenet Nicolas Hugault Romain Mathieu Marc-Antoine (3 secondes) Moebius Vivès Bastien Yslaire
Dernière édition par camflan le 29/12/2011 15:09, édité 3 fois.
Brian Bolland, dessinateur anglais de formation traditionnelle (encre de chine, acrylique, aérographe…, ne travaille plus depuis des années qu'avec Photoshop et une tablette graphique. Sur son site, tu trouveras ici un making of détaillé (du rough à l'illustration finale) sur une couverture (cliquer sur « next » pour voir chaque étape). Ici puis là, un autre « pas-à-pas » consacré uniquement à la mise en couleur d'une autre couverture. C'est en anglais, mais les visuels sont très « parlants ». Par ailleurs, Bolland explique un peu son passage au tout numérique dans son artbook :
Sinon, Bolland a été converti à l'informatique par Dave Gibbons — oui, oui, le dessinateur de Watchmen —, et voici ce dernier en train de faire une démo sur une tablette Wacom Cintiq (rough, crayonné, encrage).
Gibbons est aussi passé du traditionnel (Watchmen) au tout informatique (à partir de Martha Washington).
Dans un autre genre, Arthur de Pins utilise uniquement Illustrator pour ses albums (c'est de l'illustration dite vectorielle).
D'autres auteurs se servent de logiciels de 3D : • Poser pour rechercher des positions/attitudes de personnages et comparer leur aspect sous tel pour tel angle (je me souviens de Glenn Fabry qui en parlait au sujet d'une couverture de Preacher). • Sketchup pour monter des décors et s'assurer que les perspectives choisies sont correctes. • Etc.
Certains, comme Bilal, se servent de l'ordinateur au stade de la mise en page. Il scanne ses illustrations indépendantes les unes des autres (donc pas déjà en planches) et, outre des corrections de colorimétrie, il joue au metteur en scène pour les réduire/agrandir et les agencer sur sa page « écran » (+ lettrage of course). Yslaire doit plus ou moins travailler de la même manière… Possible que Cromwell aussi (essaye de lui demander, il passe régulièrement parmi nous (ici il y a encore peu)).
D'autres encore mélangent toutes sortes de techniques (traditionnelles, traçage de photos, montages divers…)…
Bref, un vaste sujet… Bon courage !
PS : voir aussi du côté de Romain Hugault, dans le premier TL du Grand Duc, il y a un DVD making of. D'ailleurs, en voilà une partie qui devrait t'intéresser :
Merci à tout les deux pour vos références, c'est vraiment très intéressant ! Ca fait bien près de 2h30 que j'étudie tout ça. Je crois qu'il va bien me plaire ce mémoire à faire
Un auteur de plus : Bastien Vivès pour Polina :
N'hésitez pas à compléter la liste des auteurs si vous avez d'autres idées ! Je la publie dans mon premier poste.
Ah bon, on se voit en janvier ? Me le prêter, je ne sais pas vu que je ne sais pas quand je pourrai te le rendre après mais je veux bien le feuilleter oui ! Merci beaucoup !
Pour les auteurs, au niveau de la "mise en place", il y a ce que font Gazotti (et maintenant Bodart) pour étudier leur décors. Alary utilise aussi. Bref, ça intervient à de nombreux endroits!
camflan a écrit:[...] J'aimerais étudier comment l'outil numérique peut intervenir au niveau du dessin, la colorisation ou encore la mise en page (Yslaire utilise la même image pour effectuer un zoom en deux ou trois cases par exemple).
Vaste sujet... Concernant la mise en page le procédé que tu évoques pour le zoom rejoint celui de l'itération iconique à l'origine de l'OuBaPo.
Merci ! Et oui, je compte bien le lire ce bouquin ! Pour tout vous avouer, je pars 6 mois à Angoulême faire un stage au Musée de la BD, donc je crois que je vais élire domicile à la bibliothèque dans mes temps libres, pour mes recherches, et pour mes lectures personnelles aussi