Hello,
J'écris pour le fun, suffisamment "bien" (mot somme toute très relatif) pour avoir été éditée dans pas mal de revues de SF, si certains veulent se servir ou veulent de l'aide sur des scénars que ce soit amateur ou pro qu'ils n'hésitent pas à demander.
Un truc pour vous faire une idée :
/- Je ne suis pas le premier des imbéciles, mais je suis le seul qui reste.
/ – Chaque réveil c’est la même
Courir, faire un check-up, du système suivant, courir encore.
La course a un double emploi. Ne penser à rien d’autre pendant et me dépenser suffisamment pour ne rien pouvoir penser d’autre après.
/ – J’ai été sélectionné pour ça. Embarqué sur ce vaisseau pour ça.
Pour la course, un robot aurait suffi. Mais le hasard a toujours voulu un homme pour l’appréhender. Un être imparfait , fait de chaînes car il comprend mieux l’imperfection dont il est issu.
Les machines n’ont jamais aimé les erreurs, que ce soient celles de l’homme ou de l’univers.
Moi je cours après celles du monde dans le dernier vaisseau que l’humanité a conçu. Bien après l’ultime erreur qui nous a fait le concevoir.
Un chapelet d’erreurs long comme les siècles qui prétend toujours que Dieu était la perfection qui les animait toutes - les faisaient s’empiler les unes sur les autres en un autel que l'avenir voit trembler.
Plus j’y pense et plus, à y regarder, je me dis que Dieu n’est peut-être qu’une machine. Un rouage suffisamment propre pour ressortir brillant de toute cette fange. L’essence du Dieu machine nous attend là quelquepart tandis que nous la percevons grossièrement.
>/Pear sort une blatte d’un faisseau de cables et la mange.
L’erreur ne vient jamais de la machine mais du monde qui l’entoure. Du cerveau malade qui l’a conçue. De l’imbécile qui ne sait pas la réparer.
L'un de ces erreurs fut de croire que courir m’empêcherait de penser.
Un voyant lumineux s'allume pour préparer le nouveau sprint.
Il faut 500 millisecondes à une pensée pour me rattraper. Elles me rattrapent toujours.
