de margo » 24/01/2009 20:10
La réconciliation : ce que tout homme ou toute femme devrait avoir trouvé à 40 ans, l'âge de la maturité, à mon sens.
Chemin de désordre et de haine, chemin de constat que le mal vient peut être des autres mais qu'il est là, tapi en soi, chemin de l'acceptation et du pardon avec une bonne dose de foi mise en pratique.
Qui n'a pas haï ? Qui n'a pas été victime du mal que font les autres ? qui n'a pas été sa propre victime, celle de son propre mal intérieur ?
La "réconciliation" n'apporte pas la solution à la course vers le gouffre de toute une humanité. mais c'est un beau livre qui fait réfléchir, qui apporte le début d'un commencement.Ne sommes nous pas tous le juif réel ou potentiel de quelqu'un ? Et être juif ne serait qu'une "anecdote", si j'ose, dans la vie de théa et de son père, tellement le pardon envers nos propres parents est une nécessité universelle. C'est quoi être juif ? Etre membre d'une histoire collective consciente et inconsciente dont on ne peut s'échapper ?
Si, justement, en acceptant ses propres responsabiltés, sa propre propention à faire le mal, qui est un constat universel.
La réconciliation commence par soi ; par le pardon ; et par la foi en quelque chose de meilleur, dieu ou homme .
Ce livre est émouvant. Les dessins font défiler un de ces vieux films noir et blanc d'après guerre. Sauf que théa joue du bleu gris, du noir et encore du gris, couleur de non-espoir, couleur de buvard taché, couleur d'amertume et de haine, couleur de la vipère qui sommeille en nous, couleur de grisaille humaine qui perpétue sa détresse, couleur de mur de prison sur le quel on a osé le graffiti, couleur de résignation, mais aussi couleur de douceur.
Ce livre donne envie de résoudre nos antagonismes, vouloir le bien et être capable du mal. Le pardon passe par soi, commence par soi. Si je peux me vivre moi même, alors je pourrai vivre les autres , sans être victime ou tyran.
Personnellement, j'avais déjà réfléchi le propos de théa et de son père avant de lire leur livre et trouvé ma solution personnelle, celle de mes antagonismes. Ce n'est pas dans les voyages de son père pour oeuvrer à un monde meilleur, c'est en me réconciliant avec mon pire ennemi, Dieu. Après cela seulement, j'ai été capable de pardonner à mon père , ma mère, mon peuple, ma planète et à moi même, parce que j'ai compris et su que lui, dieu, m'avait pardonné. mais ceci est une autre histoire.
et ce n'est pas le propos de Théa ni de son père, c'est juste comment moi, j'ai interprété leur histoire en interférence avec la mienne. Moi aussi je suis d'origine juive, j'ai haï mon père, je me suis sentie persécutée par ma mère, j'ai aussi vécu les silences et les non dits de ma famille, je suis aussi une rescapée qui n'a rien demandé à personne en osant naître à la vie, là où mes ancêtres ont été honteusement sacrifiés. Mais je suis libre maintenant , vraiment libre , ni juive ni redevable à quiconque d'oser vivre . Redevable à moi même de mes seules actions bonnes ou mauvaises.
L'auteur de ce message a été bannie malgré divers rappels à l'ordre et tentatives de conciliations pour conduites inconvenantes et propos incohérents à répétition de nature à pourrir les différents topics du forum, ne suivez pas son exemple.
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