pourquoi le nombre de pages est souvent le même ???

[darts klub armada]

Savez-vous pourquoi on trouve très très souvent 46 pages dans une BD et 32 pages dans une BD jeunesse ???
Je me suis souvent posé cette question

[Croaa]

Parce qu'en impression la pages vont par cahier de 8 pages (ou 16, je ne sais jamais). Et donc c'est automatiquement un multiple de ce chiffre.

[radar]

46 serait donc un multiple de 8 (ou 16) ?

[Croaa]

46 serait donc un multiple de 8 (ou 16) ?

il ne faut pas confondre pages et planche. A 46 tu oubloes de compter les pages de gardes.
C'est en fait 48.

[darts klub armada]

merci Croaa pour ces précisions!
Donc, si un éditeur sort une BD de 39 pages, il doit combler avec des pages "blanches" ou alors il se fait bouler par l' imprimeur ??

[Croaa]

Je ne connais pas le détail exact, mais en gros c'est cela.

[Jean-Frederic Minery]

On l'a déjà dit mais y a des nouveaux :

Un bon album classique, c'est 3 cahiers de 16 pages soit page de titre + page de mentions légales + 46 planches
ou page de titre + page de mentions légales + 44 planches + 2 pages de catalogue

Les pages de garde, énoncées au dessus, n'ont rien à voir. Ce sont celles qui relient le cahier à la couverture.
Si on les veut en couleurs, souvent, l'imprimeur doit ajouter une plaque rien que pour ça => gâchis + coût d'où, souvent, des pages de garde en une seule couleur (un pantone).

Maintenant, la mode est aux albums avec moins de pages (coûte moins cher à faire)
Il y a des albums souples (pas qu'une question de prix mais aussi de public et de prise en main) avec ou sans rabats
Il y a des albums sans cahiers cousus (pages simplement collées à la base ... pas glop pas glop).

[Choci Loni]

Il me semble que les compte s'accomoderait mieux de 3 cahiers de 16 pages,
c'est à dire 48 pages que de 4 cahiers de 16 pages, c'est à dire 64 pages.

Les tintin sont sur le modèle de 4 cahiers
comme les blake & mortimer, les premiers Alix, ...

Mais de nos jours, c'est bien 3 cahiers.

[Jean-Frederic Minery]

Les Tintin, Lefranc, Alix ... C'est un seul cahier.
En tout cas, les miens.

[Croaa]

Un bon album classique, c'est 3 cahiers de 16 pages soit page de titre + page de mentions légales + 46 planches
ou page de titre + page de mentions légales + 44 planches + 2 pages de catalogue

Les pages de garde, énoncées au dessus, n'ont rien à voir. Ce sont celles qui relient le cahier à la couverture.

C'est ça que j'appelais les pages de gardes. Je me trompais sur la dénomination.

[toine74]

A noter que ce format 48 pages ou 64 ont été créé par les éditeur pour des raisons purement économiques et techniques. Les Tintin N&B ont des paginations variables mais tous de plus de 100 pages (la seule contrainte d'Hergé était son bon vouloir). Le passage à 64 pages après la guerre a été "compensée" par une impression en couleur.

[Jean-Frederic Minery]

Et voilà ce qui arrive quand on dévie de la norme : http://ottoprod.over-blog.com/article-25688318.html
(joli album mignon tout plein, au demeurant.)

[patrick gely]

A noter aussi que le nombre de pages ou de cahiers tient compte de ce que l'on appelle l'imposition de plaque.

Il faut savoir qu'en imprimerie le format de la zone imprimable tient compte de l'imprimante que l'on utilise

exemple plaque 40x60 ou 50x70

Par exemple (je donne des taille arrondies pour simplifier)

Je prends une plaque de 40x60 donc je pourrai imprimer 4 pages de 20x30 pour le recto puis 4 pages sur une autre plaque pour le verso soit 8 pages.
Chaque feuille de 40x60 est coupée en deux pour donner des feuilles de 40x30 soit 2 pages recto et 2 pages verso
Chaque feuille est ensuite pliée en 2 puis on encarte le tout et celà donne un cahier de 2 feuilles de 40x30 (format plié 20x30) soit un ensemble de 8 pages

Imposition sera la suivante
Plaque 1

1-8
4-5


Plaque 2

7-2
6-3

Donc
1-8 recto 7-2 verso
3-6 5-4

Le tout assemblé crée une histoire de la page 1 à la page 8

Si je peux je vous ferai un schéma pour comprendre plus aisément le système

[Jean-Frederic Minery]

Yep !
D'où ce que je disais concernant les pages de garde.

[manollo]

Merci Patrick pour ces explications.

Question au passage : Existe-t-il un site internet qui explique comment fabriquer le livre de A à Z (type de carton, de colle, pliage pour coller la couv', etc...) ... merci d'avance...

[elpingos]

Ca doit quand même être une sacrée contrainte pour les auteurs...
Etre obligé de terminer son histoire pour ne pas dépasser le nombre standard de pages... Non?

[toine74]

Ca doit quand même être une sacrée contrainte pour les auteurs...
Etre obligé de terminer son histoire pour ne pas dépasser le nombre standard de pages... Non?

Bonne question, j'ai lu pas mal de bouquins d'entretiens d'auteurs et ce point est rarement abordé. La "limitation" des pages n'est jamais considérée comme un gros problème, c'est juste une partie normal du métier. Pour beaucoup c'est de remplir les premières 44 planches qui pose le plus problèmes .

(A SUIVRE) et Aire Libre avait et utilise toujours la non contrainte de pagination comme un plus pour la création, ça ressemble plus à un argument markéting qu'autre chose mais ça a donné pas mal de chef-d'oeuvres. Trondheim s'était donné 500 pages pour le premier Lapinot (les carottes de Patagonie) et à la page 500 il a clôt son récit.

[Jean-Frederic Minery]

C'est une contrainte mais ça fait partie du boulot.

Une règle de base : on n'a jamais assez de pages ou de place dans une page.

Il faut travailler par "dichotomie" (découpage en scènes puis ...) et être rigoureux.
Surtout si on est juste scénariste et non "scénariste et dessinateur".

[radar]

(A SUIVRE) et Aire Libre avait et utilise toujours la non contrainte de pagination

la palme de la tournure du jour pour toine !

et je passe outre le "il a clôt"

[toine74]

euh, ouais mais bon euh grosse fatigue, crise mondiale, froid ?

Je n'édite pas mon message pour que ta remarque garde tout son intérêt.
















































J'ai aussi pas mal honte...