Flesh Empire - Yann Legendre - Casterman

de **Nirm** » 28/01/2019 00:18

Voilà comment mon libraire m'a "vendu" cette nouveauté Casterman, attendue pour le 20/03 :

Un récit absolument ahurissant. J'aurais presque envie de dire que Marc-Antoine Matthieu pourrait aller se rhabiller, mais ce serait lui enlever la dimension poétique de ses récits, ici totalement absente de cet univers virtuel. Et pourtant, quelque chose se dégage de cette géométrie en noir et blanc, de cette recherche de la vie à travers la chair... Un ouvrage référencé, où se mélange Bradbury, Asimov et autres grands maîtres de la SF, art contemporain, et "puissance vectorielle" du dessin. Sublime, glaçant, hypnotique.

Le résumé Casterman :

Ce monde a pour nom Singularity. Il est contrôlé par un Sénat tout puissant, qui ordonne les existences en stockant la mémoire de chaque résident au sein de DataCenter, une gigantesque base de données. À tout moment, la mémoire des résidents peut être déconnectée, et leur existence effacée à jamais… Décidé à lutter contre cette dictature, le chercheur Ray Zimov développe en secret une matière permettant à chaque résident d’éprouver une sensation jusqu’alors inconnue : le plaisir de la chair…
Inventeur de formes kaléidoscopiques, Yann Legendre repousse les limites du noir et blanc et renvoie le lecteur à des questionnements contemporains : le contrôle social, le Big Data ou encore l’intelligence artificielle…

136 pages, 19€, format 19 x 26.8 cm.

Pas d'image pour l'instant, mais pour les curieux, n'hésitez pas à aller voir ce que l'artiste montre de son travail d’illustration sur son site

de **Nirm** » 21/03/2019 12:54

La couverture :

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Et quelques pages visibles sur le site éditeur.

de **Bossacdenoyau** » 22/03/2019 18:01

Plutôt intéressant ça, je vais jeter un coup d’œil. Merci Nirm

de **fanche** » 22/03/2019 18:24

Salut Nirm,

Alors juste un truc, j'ai été surpris de trouver Nymphéas noirs dans la nouvelle section "alternative" et je me suis dit que c'était sûrement dû à sa pagination (parce-que bon, dans son fond et dans sa forme, bof), bref, mais là vu la pagination annoncée (132 p. ) et ce qui est annoncé par ton libraire au niveau du contenu il me semble que ce titre serait plus à sa place là bas.
Après, ce que j'en dis... :siffle:

de **Nirm** » 22/03/2019 18:31

Ah mais oui, tu as tout à fait raison. J'ai zappé de le citer dans le sujet de Nexus.
Je vais le faire, merci.

Et au passage, j'ai pu le lire depuis la création du sujet et ça risque de faire parler à sa sortie, c'est clairement un OVNI et réussi en plus.

de **fanche** » 22/03/2019 18:46

Je suivrai le sujet alors (et au bon endroit

)

de **Bolt** » 02/05/2019 15:20

de **kilfou** » 30/09/2019 12:06

Très psyché cette bd, réussie dans le genre mais ça plaira pas à tout le monde.

de **Thierry_2** » 02/10/2019 14:24

assez atypique comme ouvrage, en effet, avec un aspect rétro plutôt surprenant. Perso, j'ai cru détecter une inflmuence de Chantal Montellier pour la fable politique et des traces de Walter Minus dans l'élégance du dessin, mais avec quelque chose de profondément personnel. Bonne surprise, en effet.

de **Marion N** » 11/10/2019 07:45

Chronique de l'album par T. Cauvin.

de **silverfab** » 11/10/2019 19:17

kilfou a écrit:Très psyché cette bd, réussie dans le genre mais ça plaira pas à tout le monde.

Mais c'est peut être aussi à des choses comme ça qu'il faut s' interesser, y a de très bonnes nouveautés en mainstream mais des trucs comme ce Flesh Empirequi sort des sentiers battus en mêlant intimement fond et forme perso ça me parle, j'aime bien l'aspect hybride/original.

de **naamlock** » 22/10/2019 09:10

Intrigué par son esthétique, je l'ai feuilleté hier, et j'ai l'impression qu'il y a au final très peu de cases, bcp d'illustr pleine page, du coup, je me demande si ça lit vite, et si c'est bien développé ?

Un petit retour pour m' ôter de ce doute, please ?

de **silverfab** » 22/10/2019 10:41

Tu veux dire: un petit retour en plus de celui juste au dessus de ton post et accessoirement dans le lien en orange?
Voire, deux posts au dessu, celui de la chronique bdgest?

Non parce que sinon ça sous entendrait que les gens ne lisent plus du tout les posts du forum ce qui, ma bonne dame, me laisserait pantois!

de **naamlock** » 22/10/2019 10:47

Désolé, j'avais pas capté que c'était un link, je check ça de suite merci

de **onehmouninehl** » 04/12/2019 12:17

Très bonne surprise (en fait, pas vraiment une surprise, vu que je suivais les conseils de personnes de confiance...) que cet ouvrage. Le traitement graphique très esthétisant fait un peu 70s, le traitement des couleurs est intelligent (de la couleur, en fait, une touche de rose sur du noir/blanc)... Je me suis juste demandé quel était le rôle d'Aliena, dans tout ça... Dommage que je m'attendais un peu à cette fin.

de **Bolt** » 04/12/2019 12:28

onehmouninehl a écrit:Le traitement graphique très esthétisant fait un peu 70s

A l'instar de la bande-son de Richard Pinhas, très kosmische musik, Harmonia-like.
Je l'ai trouvé frustrant dans sa longueur, je n'aurais pas été contre un peu de rab.

de **Nirm** » 07/12/2021 21:35

Pour ceux que ça intéresse, Vega, le prochain projet de l'auteur paraîtra chez Albin Michel en mars 2022.
Avec Serge Lehmann au scénario...

de **unrefractaire** » 22/12/2021 06:10

Espérons que le scénariste va apporter du dynamisme dans la narration car j'ai trouvé la lecture assez pesante, figée...
En feuilletant ou en voyant les extraits, j’avais été bluffé par le dessin. À la lecture, l’ensemble pêche un peu, beaucoup...
Legendre est un illustrateur, et ça se sent. Beaucoup de planches sont conçues comme des illustrations, métaphoriques qui plus est. Pourquoi pas, mais les parties proprement narratives sont très classiques en terme de découpage ; si on ajoute le fait que la plupart des planches comptent 2 ou 3 cases, voire 1 seule illustration, cela donne un ensemble assez figé : le récit piétine, il ne se développe pas.
La chronique BDGest évoque les influences de Chantal Montellier ou de Walter Minus ; ne connaissant pas ces 2 auteurs, je ne me prononce pas ; j’ai lu je ne sais plus où l’évocation de Jack Kirby, qui est assez manifeste dans les grandes scènes de machineries science-fictionnesques. La couverture est un bon exemple – il s’agit d’une case agrandie montée avec une autre case. Mais c’est Kirby le King moins le dynamisme narratif ou graphique.
Cette fixité du récit impacte notre rapport aux personnages et à cet univers dans son entier, car on n’arrive pas du tout à s’y attacher : trop d’ellipses, de métaphores.
On est face à une légèreté du récit dans son fond : tout ça pour ça, a-t-on envie de dire... D’autant que les diverses idées et notions n’ont rien d’original – on sent les réminiscences de 2001 l’Odyssée de l’espace par exemple.
Cette histoire porte sur l’aliénation, le manque ; et bien il manque du corps à ce récit, de la chair justement pour pouvoir atteindre son âme. On a là un squelette de récit, très bien programmé, bien articulé, mais il y manque l’essentiel.