
«On ne mourait pas au bagne, on y agonisait indéfiniment».
Après ses déboires dans les tranchées, Ferdinand Tirancourt se retrouve au bagne de Cayenne pour y purger une peine qui, comme celle des autres insoumis dont il va partager le quotidien, sera longue et définitive.
Envoyé au terrible camp forestier de Charvein, réservé aux fortes têtes, il est pris en grippe par un surveillant qui prend un plaisir pervers à le harceler. Pourtant, ce n'est pas ce qui inquiète le plus Ferdinand ; c'est cet autre prisonnier, étrange et silencieux, qui semble épier le moindre de ses gestes.
LA PREVIEW :


Rien ne grise comme le vin du malheur.
Ferdinand est un planqué qui simule une infirmité pour échapper à la guerre et éviter de se retrouver dans les tranchées, face aux Allemands. Profiteur sans scrupules, il a fait fortune dans le commerce d'un pinard douteux et frelaté qu'il vend à l'armée, allant même jusqu'à nuire à la concurrence pour être le seul fournisseur des poilus. Alors qu'il écoule son vin près de la ligne de front, Ferdinand se retrouve malgré lui engagé dans le conflit et devient, avec ses compagnons d'infortune, prisonnier d'une tranchée prise entre deux feux.
Un bon petit opus sur les tranchées. Des récitatifs bien cinglants entre gouaille et lyrisme. Bien sympa.