La jambe de Rimbaud
De retour à Marseille
Comme un affreux cargo
Chargé d'étrons vermeils
Dérive en immondices
A travers les égouts
La beauté fut assise
Un soir sur ce genou
Horreur Harrar Arthur
& tu l'as injuriée
Horreur Harrar Arthur
Tu l'as trouvée amère
.../... la beauté ?
Une saison en enfer
Foudroie l'Abyssinie
Ô sorcière ô misère
Ô haine ô guerre, voici
Le temps des assassins
Que tu sponsorisas
En livrant tous ces flingues
Au royaume de Choa
Horreur Harrar Arthur
Ô Bentley ô châteaux
Horreur Harrar Arthur
Quelle âme, Arthur, est
.../... sans défaut ?
Les poètes aujourd'hui
Ont la farce plus tranquille
Quand ils chantent au profit
Des derniers Danakils
Juste une affaire d'honneur
Mouillée de quelques larmes
C'est quand même un des leurs
Qui fournissait les armes
Horreur Harrar Arthur
T'es vraiment d'outre-tombe
Horreur Harrar Arthur
& pas de commission
Horreur Harrar Arthur
& pas de cresson bleu
Horreur Harrar Arthur
Où la lumière pleut
Blackfrag a écrit:Mais t'es partout toi !
toine74 a écrit:Affaire Rimbaud - H.-F. Thiéfaine
La jambe de Rimbaud
De retour à Marseille
Comme un affreux cargo
Chargé d'étrons vermeils
Dérive en immondices
A travers les égouts
La beauté fut assise
Un soir sur ce genou
Horreur Harrar Arthur
& tu l'as injuriée
Horreur Harrar Arthur
Tu l'as trouvée amère
.../... la beauté ?
Une saison en enfer
Foudroie l'Abyssinie
Ô sorcière ô misère
Ô haine ô guerre, voici
Le temps des assassins
Que tu sponsorisas
En livrant tous ces flingues
Au royaume de Choa
Horreur Harrar Arthur
Ô Bentley ô châteaux
Horreur Harrar Arthur
Quelle âme, Arthur, est
.../... sans défaut ?
Les poètes aujourd'hui
Ont la farce plus tranquille
Quand ils chantent au profit
Des derniers Danakils
Juste une affaire d'honneur
Mouillée de quelques larmes
C'est quand même un des leurs
Qui fournissait les armes
Horreur Harrar Arthur
T'es vraiment d'outre-tombe
Horreur Harrar Arthur
& pas de commission
Horreur Harrar Arthur
& pas de cresson bleu
Horreur Harrar Arthur
Où la lumière pleut
Je ne t'ai jamais dit
mais nous sommes immortels.
Pourqoui es-tu parti avant que je te l'apprenne?
Le savais-tu déjà? Avais-tu deviné
que des dieux se cachaient sous nos faces avinées?
Tous les baisers reçus savais-tu qu'ils duraient?
Qu'en se mordant la bouche le goût en revenait?
Et qu'il y avait du sang qui ne sècherait pas?
Tu me donnais la main pour boire de ce sang là
Je ne t'ai jamais dit Mais nous sommes immortels
immortels
Immortels.
As-tu pensé parfois que rien ne finirait?
Et qu'on soit là ou pas quand même on y serait
Et toi qui n'es plus là c'est comme si tu étais
plus immortel que moi mais je te suis de près.
Je ne t'ai jamais dit Mais nous sommes immortels
immortels
immortels
Millions de vies cachées dans des maisons de tôle,
Fourmi portant le monde sur tes épaules
Qui plie mais ne rompt pas comme le saule,
Fourmi portant le monde sur tes épaules.
Maisons châteaux,
Murs de sable, murs de vent,
Souffle de l'avenir nous soulevant
Comme une feuille d'arbre pourrissant,
Jaune et dorée sous le soleil couchant
Comme un chien qui s'est tût
Et toi que deviens-tu ?
Je te demande:
Et toi que deviens-tu ?
Maisons châteaux,
Murs de sable, murs de vent,
Cristal taillé plus pur que le diamant
Qui devient sous nos doigts
Sable tout simplement,
Sable dans nos paupières
Nous endormant,
Comme un film s'arrête.
Et toi que deviens-tu ?
Je te demande:
Et toi que deviens-tu ?
J'aurai beaucoup trop chaud peut-être
Il fera sombre, que m'importe
Je n'ouvrirai pas la fenêtre
Et laisserai fermée ma porte
Je veux garder pour en mourir
Ce que vous avez oublié
Sur les décombres de nos désirs
Votre parfum sur l'oreiller
Laissez-moi deviner
Ces subtiles odeurs
Et promener mon nez
Parfait inquisiteur
Il y a des fleurs en vous
Que je ne connais pas
Et que gardent jaloux
Les replis de mes draps
Oh, la si fragile prison!
Il suffirait d'un peu de vent
Pour que les chères émanations
Quittent ma vie et mon divan
Tenez, voici, j'ai découvert
Dissimulées sous l'évidence
De votre Chanel ordinaire
De plus secrètes fulgurances
Il me faudrait les retenir
Pour donner corps à l'éphémère
Recomposer votre élixir
Pour en habiller mes chimères
Sans doute il y eut des rois
Pour vous fêter enfant
En vous disant "Reçois
Et la myrrhe et l'encens"
Les fées de la légende
Penchées sur le berceau
Ont fleuri de lavande
Vos yeux et votre peau
J'ai deviné tous vos effets
Ici l'empreinte du jasmin
Par là la trace de l'oeillet
Et là le soupçon de benjoin
Je pourrais dire ton enfance
Elle est dans l'essence des choses
Je sais le parfum des vacances
Dans les jardins couverts de roses
Une grand-mère aux confitures
Un bon goûter dans la besace
Piquantes ronces, douces mûres
L'enfance est un parfum tenace
Tout ce sucre c'est vous
Tout ce sucre et ce miel
Le doux du roudoudou
L'amande au caramel
Les filles à la vanille
Les garçons au citron
L'été sous la charmille
Et l'hiver aux marrons
Je reprendrais bien volontiers
Des mignardises que tu recèles
Pour retrouver dans mon soulier
Ma mandarine de Noël
Voici qu'au milieu des bouquets
De douces fleurs et de bonbons
S'offre à mon nez soudain inquiet
Une troublante exhalaison
C'est l'odeur animale
De l'humaine condition
De la sueur et du sale
Et du mauvais coton
Et voici qu'ils affleurent
L'effluve du trépas
L'odeur d'un corps qui meurt
Entre ses derniers draps
Avant que le Temps souverain
Et sa cruelle taquinerie
N'emportent votre amour ou le mien
Vers d'autres cieux ou d'autres lits
Je veux garder pour en mourir
Ce que vous avez oublié
Sur les décombres de nos désirs
Toute votre âme sur l'oreiller
Cooltrane a écrit:je vais juste en citer un, mais que je ne copierai/collerai pas , car bcp trop long
Un des textes les plus acerbes jamais écrit et chanté (et grandiosement mis en musique), et qui est tjs d'actualité 45 ans plus tard:
Thick As A Brick
Pars
Pars, surtout ne te retourne pas
Pars, fais ce que tu dois faire sans moi
Quoi qu'il arrive je serai toujours avec toi
Alors pars et surtout ne te retourne pas !
Oh pars... mais l'enfant
L'enfant il est là
Il est avec moi
C'est drôle quand il joue
Il est comme toi, impatient
Il a du coeur, il aime la vie
Et la mort ne lui fait pas peur.
Alors pars
Surtout ne te retourne pas
Oh pars !
Mais qu'est ce que t'as ?
Oh pars... et surtout reviens-moi !
Chanson
Belle come une fleur qui s'ouvre
Aux premiers rayons du soleil levant
Comme ces fruits mûrs que l'on trouve
Dans les pays où le sable et le vent
Emportent le chant des nomades
J'étais qu'un voleur de femmes
Un mauvais garçon de trop
Brûlé jusqu'au fond de l'âme
Par le démon qu'elle a gravé sous ma peau
Le premier soir où je l'ai vue danser
Des larmes pleins les yeux
Vois
Comme les étoiles
Sont indifférentes au chagrin
Au bien au mal
À la lumière du matin
Dès que nous aurons franchi
Le seuil de notre vie
Que restera-t-il de nos peines de coeur?
De nos douleurs passagères?
Aujourd'hui tu pleures la fin d'un amour
Demain, ou dans une heure, ce sera mon tour
D'avoir mal
Libre comme un feu qui danse
Encouragé par le souffle du vent
J'ai retrouvé mon errance
Qui m'attendait sous un ciel criblé d'étoiles
Sanglée de ténèbres et le mors aux dents
N'attendant qu'un signal
Vois
Comme les étoiles
Sont indifférentes au chagrin
Au bien au mal
À la lumière du matin
Dès que nous aurons franchi
Le seuil de notre vie
Que restera-t-il de nos peines de coeur?
De nos douleurs passagères?
Aujourd'hui tu pleures la fin d'un amour
Demain, ou dans une heure, ce sera mon tour
D'avoir mal
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