La présentation de l'auteur:
avi, « le maigrichon », a décroché des bancs de l’école à l’insu de sa famille pour devenir une sorte de mercenaire à la petite semaine, prêt à rendre divers services contre de l’argent qu’il épargne dans une vieille boîte à cigares en rêvant de jouer du piano en public. « Parfois, j’ai l’impression que tout le monde fait de moi ce dont il a envie…Comme si j’étais un putain de papier froissé » À la même époque, Jorge, locataire d’une petite chambre à la pension « Les chevaux », vient travailler dans une modeste menuiserie industrielle. Taciturne, mutique, il reste à l’écart de ses collègues, sculptant des petits chevaux dans les chutes de bois qu’il collecte après ses heures de boulot. Devenu l’amant d’Ana, la propriétaire, il n’est pourtant qu’un fantôme, une ombre assaillie par le mot « lâche », 5 lettres glissées sous sa porte ou taguées rageusement sur sa voiture… Un premier album d’une grande maîtrise narrative et graphique. Nadar joue avec les codes du roman à tiroirs ; l’histoire revient sur ses pas, et relie les personnages les uns aux autres quand la vie les avait séparés, le noir & blanc devient gris quand il s’agit de souvenirs trop lourds à porter…Peut-on refaire sa vie ? On la continue seulement, avec quelques souvenirs parfois lourds comme un cheval mort !
Une narration imbriquée mais intéressante, un sujet fort et un traitement original.
Avis mitigé cela dit sur l'ensemble qu'une B.O au top a fort bien accompagné:
http://bobd.over-blog.com/2015/02/vos-papiers-svp-papier-froisse-vs-inherent-vice.html