oh c'est beau

de **Cooltrane** » 19/04/2020 23:16

Message précédent :

Croaa a écrit:Tout ça pour changer une ampoule !

En fait tu ne montes pas dans bien des cas, et ce malgré une bonne condition physique...
il faut que les conditions météo s'y prêtent: le vent >15 m/s (anémomètre fixe ou portable faisant fois), la T° intervient aussi. Arrêt obligatoire toutes les deux volées d’échelle, etc...

Je suis déjà monté par deux fois sur des tours de refroidissement de centrales électriques dans les 90's (question permis de travail) avec échelles placées coté est (le vent le moins fréquent) et c'est un truc que tu ne fais pas deux fois sur la journée, surtout que ton matos tu grimpes avec (encore qu'il y a certains outils stockés en permanence là au-dessus).

Dans les 80's, j'avais un pote qui changeait les ampoules grillées dans la CN Tower de Toronto (+/-620 m), mais lui il avait "facile" pour la plupart de son job, car il montait en ascenseur jusqu'à +/- 400m et redescendait les escaliers (trois volées différentes), puis il déverrouillait les barres et les ramenait dans la structure du bâtiment pour changer l'ampoule pétée au bout puis ressortait le tout. Pour la partie antenne de la tour, c'était une échelle intérieure, jusqu'au 25 derniers mètres.

de **Miss Goldgruber** » 20/04/2020 09:57

et cet accent :love:

https://www.facebook.com/lesarchivesdel ... U3OTU1NjQ/

de **Miss Goldgruber** » 21/04/2020 09:45

On me demande sans cesse de lister mes dix livres, mes dix films ou mes dix disques préférés.

D'abord, je n'aime pas les chaînes. Je me souviens, enfant, de ces mots qui arrivaient dans la boîte aux lettres : « Monsieur Untel recopie vingt fois ce message et gagne au loto, Mademoiselle Untelle le déchire et meurt dans l’incendie de sa voiture ». Ma mère me demandait de l’aider à les recopier, elle avait peur et j’avais peur par contamination. Si une adulte craignait les chaînes, c’est qu’elles possédaient un fond de vérité. Ces bouts de papier pouvaient jeter des sorts.

Ensuite, parce que 10, c’est trop peu. Une médiathèque m’avait un jour demandé de prêter dix livres pour les mettre dans une vitrine, dix livres de chez moi qui seraient exposés au public. J’ai passé un week-end à les empiler ces livres-là ; dès que j’en tenais dix, j’en enlevais un pour en ajouter un autre… Finalement, j’avais prêté 50 livres pour cette exposition. Et la première fois que je suis passé devant cette vitrine, j’ai découvert avec effroi que j’avais oublié le Quichotte dans mes 50 livres préférés.

Finalement, cette histoire de préférence ne résiste pas à l’échelle d’une vie. J’ai 50 ans, mes goûts, mes émotions, ma sensibilité ont évolué au fil du temps. J’ai passionnément aimé des films, des livres et des disques à 15 ans qui m’ennuient maintenant. Pourtant, ils sont là, en moi, ils ont contribué à la formation de ce que je suis. On se construit sur le bon comme sur le mauvais, par des erreurs, par des attirances coupables, par des affinités décevantes parfois… Bref, sans doute ne suis-je pas capable de prendre ces listes pour ce qu’elles sont : un divertissement. J’ai eu trop besoin de la littérature, de la musique et du cinéma dans ma vie, je n’arrive pas à les encager dans un pseudo best-of.

Eric Pessan