Lu et beaucoup aimé. Je dois le relire pour mieux circonscrire ce qui m'a vraiment plu mais pour le moment, c'est surtout l'ambiance de douce irréalité qui m'a transporté.
Honnêtement, j'ai pris ce bouquin parce que la note de la chronique me semblait injuste par rapport à d'autres albums lus dans l'année qui s'en sont vus attribués de meilleures... Donc j'ai lu le bouquin en cherchant des raisons d'aimer.
Graphiquement je n'ai pas eu à me forcer l'ensemble est splendide. Que ce soit au niveau du dessin ou des couleurs, j'ai pris mon pied un plaisir immense à parcourir ces pages. C'est rigolo les attitudes que l'auteur réussit à faire prendre à ses personnages pour contourner le fait qu'il ne leur dessine pas de visages. On se retrouve avec une attitude presque "manga" et ses postures outrées par moments. Ce fonctionne vraiment.
Ensuite je me suis régalé des dialogues, tout en ironie grinçante, en vannes, il s'installe comme un atmosphère de gentille sitcom par moments.
Narration exemplaire avec des scènes d'entrée et de sortie d'album qui envoûtent.
Au sujet de l'histoire, on flirt avec Twin Peaks mais aussi l'inspiration des Hernandez Brothers. Ces disparitions sont un prétexte à se poser la question de la solitude, du "c'est surement mieux ailleurs" et surtout : il n'y a pas d'homme dans cette ville. Alors à un moment, les filles partent de là. C'est contourné par pas mal d'allusions, on a même un bisou entre les deux protagonistes, et oui, qu'est-ce qu'elles veulent ? C'est quoi leur souhait ?
Lire l'album avec en tête l'idée que les hommes manquent à l'appel offre au récit un autre tour.
Pour moi c'est une réussite.
!)
