Je me suis fait un petit comparatif du prélude Op. 28 No. 15 de Chopin.
Horowitz : C'est sans doute mon interprétation préférée, un toucher inégalé, lent juste comme il faut, et l'orage est majestueux là où d'autres sont parfois un peu grandiloquents.
Rubinstein : C'est léger, joyeux, un peu trop pressé. Mais le saphir sur le microsillon, c'est tricher !
Sokolov : Slave, trop slave. Il n'en reste pas moins qu'il a le talent de rendre la mélodie presque russe rien que par l’interprétation. On dirait du Rachmaninov. On ferme les yeux et on voit les Romanov.
Samson François : Je suis presque déçu à la comparaison, alors que je l'ai écouté mille fois. Assez peu d'âme dans le début cette interprétation. Avec un peu de cruauté je dirais qu'il remet la pièce à sa place : c'est de la musique de salon.
Ce qui est rigolo c'est que la Samson François et la Rubinstein sont exactement de la même longueur, à la seconde près, et pourtant la Rubinstein semble plus hâtive.