de euh... si vous le dites » 23/02/2023 15:23
Mibu gishi den se déroule au moment du conflit entre le shogunat et les forces qui soutiennent l'empereur qui aboutira à la fin du shogunat des Tokugawa et à la restauration de l'empereur Meiji.
On y suit Kan'ichiro Yoshimura, guerrier d'une faction fidèle à l'empereur mais qui a déserté il y a quelques années pour rallier la milice du shinsengumi qui, elle, soutient le shogunat.
L'action débute avec ce guerrier, blessé lors d'une bataille perdue qu'il a fui en refusant d'y mourir selon le code de l'honneur des samourai, et qui tente de rentrer sur ses terres natales et de réintégrer ses anciennes couleurs.
L'accueil qu'il reçoit est plutôt tiède (euphémisme).
Ce passage occupe à peu près la moitié du premier volume.
Ensuite, saut temporel de 50 ans et on suit à présent un homme qui cherche des renseignements sur le guerrier dont il a été question dans la première partie. Il recueille le témoignage d'une personne qui a accompagné un temps Kan'ichiro Yoshimura.
Cette partie est intitulée Premier témoignage donc on se doute que le manga sera structuré selon une accumulation de témoignages qui mettront la vie de Yoshimura peu peu en lumière de manière contrastée, voire même peut-être contradictoire.
J'ai trouvé que ce premier volume se tenait très bien et que la structure du récit donne envie d'en savoir plus.
La série compte pour l'instant 12 volumes et est toujours en cours. Faudra voir si ça tient la route sur la longueur mais pour l'instant, je conseille.
Côté graphique, c'est le vieux briscard Takumi Nagayasu qui s'y colle et c'est du classique mais du très solide. Il développe dans cette série un storytelling très classique et servi au mieux par un dessin très détaillé (un boulot énorme quand on sait qu'il travaille sans aucun assistant).
Bonne pioche.
"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
Denis Johnson - "Arbre de fumée"