Mes ruptures avec Laura Dean - M.Tamaki / R.Valero-O'Connell

[Bolt]

Vu en librairie, la BD de Mariko Tamaki et Rosemary Valero-O'Connell nominée aux Eisner Awards.

Lorsque Frederica Riley (Freddy) est sortie avec Laura Dean, la plus populaire, drôle et attirante fille du lycée, ce fût l’un des plus beaux jours de sa vie. Depuis, tout a changé…Laura est devenue autocentrée et manipulatrice. Elle ne cesse de quitter Freddy, qui finalement revient toujours vers elle. Cette relation toxique basée sur le « je t’aime, moi non plus » est malsaine, mais c’est plus fort qu’elle, Freddy ne sait pas lutter contre l’attraction magnétique et l’emprise que Laura exerce sur elle. Pour garder un minimum de dignité et ne pas perdre son amie, Doodle, qu’elle délaisse, Freddy cherchera de l’aide auprès de ses proches, d’une chroniqueuse du courrier du coeur et même d’un médium. Frederica saura-t-elle se sortir de cette histoire passionnelle qui la rend aussi malheureuse que dépendante ?

Plus d'infos et une preview chez l'éditeur.

[Olaf Le Bou]

graphiquement ça m'a l'air un poil plus conventionnel et un ton en dessous des sublimes illustrations de Don't go without me, mais c'est tout de même bien tentant... y'a des retours de lectures de ceux qui auraient lu la VO ?

[HervB]

Moi, je viens de lire la VF. C'est un peu long parfois (plus de 300 pages), certaines planches m'ont un peu perdu au niveau narratif, mais j'ai beaucoup aimé cette lecture. Les personnages sont intéressants, Laura Dean est parfaitement tête à claque et toxique, une bien belle "méchante" (même si elle ne semble pas le faire exprès).

[euh... si vous le dites]

Lu la VF également.
C'est assez épatant graphiquement. Rosemary Valero-O'Connell est clairement une artiste à suivre.
Au niveau de l'histoire, même si j'aime souvent beaucoup ce que fait Mariko Tamaki, là, j'ai trouvé qu'elle surchargeait maladroitement le côté didactique et militant. Ces lourdeurs m'ont souvent sorti du récit et m'ont empêché de ressentir une réelle empathie pour les personnages.
J'ai trouvé l'album avant tout conçu pour toucher un public ado et je ne me suis que vaguement senti concerné.
Bon ceci dit, corbulon sera content parce que l'album coche consciencieusement toutes les cases qu'il attend de voir cocher dans ce type de récit.
Faudrait que je file l'album à ma fille pour voir ce qu'elle en pense.

[corbulon]

Lu la VF également.
C'est assez épatant graphiquement. Rosemary Valero-O'Connell est clairement une artiste à suivre.
Au niveau de l'histoire, même si j'aime souvent beaucoup ce que fait Mariko Tamaki, là, j'ai trouvé qu'elle surchargeait maladroitement le côté didactique et militant. Ces lourdeurs m'ont souvent sorti du récit et m'ont empêché de ressentir une réelle empathie pour les personnages.
J'ai trouvé l'album avant tout conçu pour toucher un public ado et je ne me suis que vaguement senti concerné.
Bon ceci dit, corbulon sera content parce que l'album coche consciencieusement toutes les cases qu'il attend de voir cocher dans ce type de récit.
Faudrait que je file l'album à ma fille pour voir ce qu'elle en pense.

Ben oui si on attend un récit qui coche toutes les cases de l’extrême-centre, on va fatalement être déçu.

[euh... si vous le dites]

Lu la VF également.
C'est assez épatant graphiquement. Rosemary Valero-O'Connell est clairement une artiste à suivre.
Au niveau de l'histoire, même si j'aime souvent beaucoup ce que fait Mariko Tamaki, là, j'ai trouvé qu'elle surchargeait maladroitement le côté didactique et militant. Ces lourdeurs m'ont souvent sorti du récit et m'ont empêché de ressentir une réelle empathie pour les personnages.
J'ai trouvé l'album avant tout conçu pour toucher un public ado et je ne me suis que vaguement senti concerné.
Bon ceci dit, corbulon sera content parce que l'album coche consciencieusement toutes les cases qu'il attend de voir cocher dans ce type de récit.
Faudrait que je file l'album à ma fille pour voir ce qu'elle en pense.

Ben oui si on attend un récit qui coche toutes les cases de l’extrême-centre, on va fatalement être déçu.

J'attend surtout un récit qui n'a pas besoin de montrer lourdement qu'il coche des cases, quelles que soient les cases.

[Exydius]

Lu la VF également.
C'est assez épatant graphiquement. Rosemary Valero-O'Connell est clairement une artiste à suivre.
Au niveau de l'histoire, même si j'aime souvent beaucoup ce que fait Mariko Tamaki, là, j'ai trouvé qu'elle surchargeait maladroitement le côté didactique et militant. Ces lourdeurs m'ont souvent sorti du récit et m'ont empêché de ressentir une réelle empathie pour les personnages.
J'ai trouvé l'album avant tout conçu pour toucher un public ado et je ne me suis que vaguement senti concerné.

Je rejoins complètement cet avis. Les dessins sont magnifiques ! Mais le scénario est longuet et un peu poussif, au final je me suis dit tout ça pour ça ? Lecture sympa mais sans plus pour moi

[corbulon]

Deux Eisner pour cet album, comme quoi peut-être que ça a plu à un public plus large que ce qui est sous-entendu plus haut (oui parce que bon c’est pas les Ignatz hein, d’ailleurs je me rends compte que Rosemary Valero-O’Conell à 26 ans a déjà réussi à remporter des récompenses aussi différentes que les Eisner, Harvey et surtout Ignatz awards).

[euh... si vous le dites]

Deux Eisner pour cet album, comme quoi peut-être que ça a plu à un public plus large que ce qui est sous-entendu plus haut (oui parce que bon c’est pas les Ignatz hein, d’ailleurs je me rends compte que Rosemary Valero-O’Conell à 26 ans a déjà réussi à remporter des récompenses aussi différentes que les Eisner, Harvey et surtout Ignatz awards).

Ce résultat me laisse un peu perplexe.
J'aurais personnellement préféré voir primé le Harley Quinn de Tamaki et Pugh, que je trouve plus réussi et surtout plus fin que ce Laura Dean.
Quand je vois ce type de résultats, je ne peux quand même pas m'empêcher de penser que le meilleur moyen de récolter des prix aux Etats-Unis actuellement, c'est de cocher toutes les cases de la pensée post-metoo radicalement ouverte à la multiculturalité et nourrie aux questionnements sur le genre et l'identité sexuelle.
J'ai le sentiment que le simple fait de traiter ces thèmes suffit à certains pour considérer ces albums comme de grandes réussites.
Autant, je ne peux que vivement me réjouir de la manière dont ces autrices parviennent à faire exister leurs albums, autant par contre je ne prends pas pour acquis que chaque album issu de cette mouvance est une réussite.

Bon, ceci dit, je me réjouis quand même en pensant que ce prix doit faire rager entre autres les connards du comicsgate...

[furlier]

Deux Eisner pour cet album, comme quoi peut-être que ça a plu à un public plus large que ce qui est sous-entendu plus haut (oui parce que bon c’est pas les Ignatz hein, d’ailleurs je me rends compte que Rosemary Valero-O’Conell à 26 ans a déjà réussi à remporter des récompenses aussi différentes que les Eisner, Harvey et surtout Ignatz awards).

Les récompenses et les choix des jury, voilà qui sera toujours un vaste débat